Selon les statistiques, le numérique consommerait environ 6 800 TWh d’énergie primaire et serait responsable de l’émission d’environ 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année dans le monde.
Ces statistiques très élevées dépassent largement l’émission en Carbone de certains pays comme le Japon ou la France :
Face à ce constat qui n’est en aucun cas bénéfique pour la planète, tous recommandent des actions allant dans le sens d’une réduction du Carbone.
Ceci passera nécessairement par l’adoption de pratiques de plus en plus respectueuses de l’environnement en ce qui concerne l’usage d’internet. C’est-à-dire des pratiques pour une bonne écologie numérique.
- Qu’est-ce que l’écologie numérique ?
- Quel est l’impact du numérique sur l’environnement ?
- Comment la technologie contribue au développement durable ?
- Quelles sont les actions de l’écologie numérique qui assureront un meilleur avenir à la planète ?
Autant de questions que je vais développer dans ce guide, qui va aussi porter sur les actions que je mets en place avec mon Agence SEO Twaino pour une démarche écoresponsable.
Prêt ? Allons-y !
Chapitre 1 : Qu’est-ce que l’écologie numérique ?
Dans ce premier chapitre, j’aborderai la notion de l’écologie à travers sa définition et son importance. Vous trouverez également une définition de l’écologie numérique.
1.1. Qu’est-ce que l’écologie ?
1.1.1. Définition
L’écologie désigne l’étude des interactions qui existent entre les êtres vivants avec leur milieu de vie. Son principal objectif est de comprendre la répartition et l’abondance de ces êtres vivants.
Pour atteindre cet objectif, l’écologie fait appel à des disciplines aussi bien externe qu’interne à la biologie. Avec des disciplines comme :
- La biochimie ;
- La physiologie ;
- L’évolution ;
- La biodiversité ;
- La biologie moléculaire ;
- La géologie ;
- Et la climatologie.
Certaines recherches écologiques appliquent également des aspects de la chimie et de la physique, et utilisent fréquemment des modèles mathématiques.
Nous pouvons distinguer deux principaux types d’écologie que sont :
- L’Écologie communautaire ;
- Et l’Écologie de la population.
1.1.1.1. L’Écologie de la population
L’étude de l’écologie des populations se concentre sur le nombre d’individus dans une zone. Elle étudie également la façon et les raisons des changements de la population avec le temps.
D’un point de vue écologique, la population peut être définie comme un groupe d’organismes appartenant à une même espèce et vivant dans une même zone.
Une population peut être identifiée en fonction de l’endroit où elle vit. La zone de la population peut être limitée aussi bien par des barrières naturelles ou artificielles.
Les limites naturelles peuvent être des rivières, des montagnes ou des déserts. Tandis que des exemples de limites artificielles incluraient les structures artificielles ou les routes.
1.1.1.2. L’Écologie communautaire
Une communauté biologique est composée des différentes espèces vivant dans une même zone. L’écologie communautaire traite des interactions qui existent entre ces espèces.
Les écologistes communautaires s’intéressent aux processus à l’origine de ces interactions et à leurs conséquences.
Les questions sur les interactions entre les différentes espèces se concentrent souvent sur la compétition entre les membres de la même espèce pour une ressource limitée.
En dehors de ces deux types d’écologie, nous avons l’écologie numérique que nous allons détailler dans les sections suivantes.
Avant cela, il est utile de connaître l’importance de l’écologie numérique.
1.1.2. Quelle est l’importance de l’écologie ?
Tout l’intérêt de l’écologie réside dans le fait qu’il permet aux uns et autres de comprendre l’impact de leurs actions sur la vie de la planète et sur celle des autres. L’importance de l’écologie se justifie par le fait qu’elle :
1.1.2.1. Contribue à la conservation de l’environnement
L’écologie vous permet de comprendre l’effet de vos actions sur la planète. Grâce à elle, vous avez une idée des moyens par lesquels les différents problèmes de l’environnement commencent et des efforts qui sont susceptibles d’avoir un effet positif sur eux.
Avec les différentes informations qu’elle met à votre disposition, vous êtes guidé dans vos efforts pour la préservation de la planète.
De même, elle renseigne les individus sur l’étendue des dommages qu’ils causent à l’environnement et leur montre les modèles prédictifs de la gravité de ces dommages.
Tout cela pour insuffler en eux un sentiment d’urgence qui les pousse à participer activement aux efforts de conservation pour assurer la longévité de la planète.
1.1.2.2. Assure une allocation appropriée des ressources
L’écologie vous permet de voir le rôle de chaque organisme vivant dans le réseau de connectivité que compose l’écosystème.
Avec ces connaissances, vous êtes capable de déterminer les ressources qui sont essentielles à la survie de tel ou tel organismes vivants.
Ce qui est très pratique lorsqu’il s’agit d’évaluer les besoins des êtres humains qui ont le plus grand effet sur l’écosystème.
C’est l’écologie qui a permis par exemple aux humains d’identifier les problèmes dont la résolution nécessitait de prendre des décisions éclairées sur la façon d’ajuster les demandes de ressources.
Un exemple de ces problèmes est bien entendu la dépendance humaine aux combustibles fossiles qui a conduit à l’augmentation de l’empreinte carbone dans l’écosystème.
1.1.2.3. Améliore la conservation de l’énergie
La conservation de l’énergie et l’écologie sont liées puisqu’elles aident à la compréhension des exigences liées aux différentes sources d’énergie sur l’environnement.
Par conséquent, elles sont utiles pour la prise de décision en termes de choix des ressources à utiliser ainsi que de la manière de les convertir efficacement en énergie.
En effet, sans une bonne compréhension des faits énergétiques à travers l’écologie, les humains peuvent gaspiller les ressources allouées en s’adonnant à la combustion aveugle de combustibles ou à l’abattage excessif des arbres.
Rester informé sur les coûts écologiques permet donc aux gens d’être plus frugaux avec leurs besoins énergétiques et d’adopter des pratiques qui favorisent la conservation de l’énergie comme l’investissement dans les énergies renouvelables.
1.1.2.4. Favorise le respect de l’environnement
Avec toutes les informations et recommandations issues de l’écologie, le respect de l’environnement n’est plus un mot vide de sens.
Grâce à la sensibilisation des gens sur les conséquences de leurs pratiques à l’égard de l’environnement, l’écologie à favoriser l’adoption d’un mode de vie qui protège de plus en plus l’environnement.
Ainsi, grâce à la compréhension qu’ils en ont, les gens ont tendance à vivre moins égoïstement et à faire des progrès pour protéger les intérêts de tous les êtres vivants. Car ils réalisent désormais que la survie et la qualité de la vie dépendent de la durabilité de l’environnement.
Ceci favorise l’émergence d’un mode de vie plus harmonieux qui assure la longévité de tous les organismes.
1.1.2.5. Aide à la lutte contre les maladies et les ravageurs
L’écologie offre au monde de nouvelles façons de comprendre le comportement des ravageurs et vecteurs de certaines maladies.
En effet, l’étude de l’écologie a permis de doter les Hommes de connaissances et de techniques sur la façon de gérer les ravageurs et de contrôler certaines maladies.
Par exemple, le paludisme, l’une des principales maladies mortelles, est propagé par l’Anophèle.
Pour lutter contre cette maladie, les humains doivent d’abord comprendre comment l’insecte interagit avec son environnement en termes de compétition, de sexe et de reproduction.
La compréhension des cycles de vie et des méthodes de propagation préférées des différents organismes de l’écosystème permettrait alors de disposer de mesures de contrôle.
À présent que vous connaissez ce que c’est que l’écologie et son importance, intéressons-nous à la notion de l’écologie numérique.
1.2. Qu’est-ce que l’écologie Numérique ?
Le numérique désigne l’ensemble des technologies qui génèrent, stockent et traitent les données issues de l’informatique, des télécommunications et d’internet.
Ainsi, l’écologie numérique peut être perçue comme la science qui étudie les pratiques des TIC, leurs évolutions ainsi que leurs conséquences sur l’environnement.
En effet, nous vivons à l’ère du digital et il va sans dire qu’il s’agit de la plus grande industrie de notre temps, et sa croissance n’est pas près de s’arrêter.
Cependant, il faut considérer ce secteur comme une industrie moderne dans la mesure où toutes les entreprises ou plateformes offrant des services digitaux utilisent des matériaux tangibles.
Par exemple, les sociétés qui offrent les services de connexion internet ne peuvent pas se passer de leurs réseaux d’installation.
Pour avoir une connexion internet plus rapide, ces firmes n’hésitent pas à installer des câbles, même à travers l’océan pour relier les continents :
Source : Submarinecablemap
Aujourd’hui, il y a environ 380 câbles sous-marins en service dans le monde entier, couvrant une longueur de plus de 1,2 million de kilomètres (745 645 miles).
Ces câbles transportent presque toutes nos communications et pourtant, dans un monde de réseaux sans fil et de smartphones, nous sommes à peine conscients de leur existence.
Évidemment, tout ceci n’est pas sans conséquence pour l’environnement avec la haute consommation d’énergie électrique que cela implique.
En effet, chaque câble est enveloppé dans du cuivre, qui conduit le courant continu pour alimenter les récepteurs, parfois jusqu’à 10 000 volts.
Il faut également garder à l’esprit que les moteurs de recherche sont en fait des usines avec des technologies réelles, durables et tangibles qui nécessitent des millions de gigawatts pour fonctionner.
Ainsi, toutes nos actions quotidiennes demandent de l’énergie, des carburants provenant de nos sols. Sachez qu’il y a de l’essence, du charbon ou de l’énergie nucléaire qui est utilisé lorsque vous :
- Acheter un produit en ligne ;
- Envoyez un email ;
- Postez un selfie ;
- Stockez des fichiers sur le cloud ;
- Faites une recherche sur Google.
Et parce qu’il s’agit d’une pollution indirecte ou presque invisible, nous ne pouvons pas la voir aussi sale comme le déversement des déchets plastiques dans la mère.
En brefs, nous ne réalisons pas l’existence de cette pollution et de son impact.
Est-ce pour autant qu’il faut arrêter de faire recours au digital ?
La réponse est évidemment non, nous n’allons pas mettre à la poubelle plus d’un siècle d’effort. A contrario, il faut trouver le bon compromis pour que le digital puisse contribuer de manière significative au développement durable et à l’environnement.
En effet, le fait que le numérique soit presque partout nous a permis d’être plus que jamais conscients du changement climatique et des enjeux pour l’environnement.
Ce secteur peut nous aider encore mieux dans notre façon de traiter la planète, comme il le fait déjà en nous aidant à :
- Améliorer notre mode de vie ;
- Augmenter l’éducation ;
- Réduire la division sociale ou la pauvreté ;
- Améliorer notre système sanitaire ;
- Etc.
Mais avant de voir la manière dont le digital peut nous aider à sauver notre planète, voyons quel est son réel impact sur cette dernière.
Chapitre 2 : Les questions écologiques que soulève le numérique
Chaque requête sur Google, chaque courriel envoyé, chaque chanson ou vidéo diffusée en continu, s’ajoute à une demande mondiale d’électricité et à des émissions de CO2 en constante augmentation.
Il va sans dire que nous sommes de plus en plus dépendants à l’égard des TIC ou Technologies de l’information et de la communication. Cette situation a un impact environnemental qu’il devient difficile d’ignorer.
Même si nous ne pouvons pas toucher physiquement ce que nous envoyons et recevons, la contrepartie pour l’environnement est assez lourde.
- Les smartphones que nous utilisons sont souvent produits dans des conditions d’exploitation nuisibles à l’environnement ;
- La consommation d’énergie ne cesse d’augmenter du fait du nombre de plus en plus élevé de personnes optant pour ces appareils ;
- À la fin de leur vie bien trop courte, ils finissent comme déchets électroniques toxiques ;
- Etc.
Voyons un peu plus en détail les impacts de la numérisation sur notre environnement. Dans un premier temps, il faut garder à l’esprit que l’évaluation de cet impact est assez difficile.
2.1. Pourquoi l’estimation des émissions de carbone par le numérique est complexe ?
La principale difficulté dans l’évaluation demeure l’évolution exponentielle de la technologie.
En effet, la technologie fait désormais partie de nos vies quotidiennes en nous aidant dans nos activités et dans nos maisons.
Il faut noter que la rapidité à laquelle les nouvelles technologies nous atteignent est aussi due au fait qu’il s’agit de l’un des objectifs principaux de l’UN :
Ainsi, pour son “target 9.c : Access to ICT”, l’UN entend :
“Accroître considérablement l’accès aux technologies de l’information et des communications et s’efforcer de fournir un accès universel et abordable à l’internet dans les pays les moins avancés d’ici 2020.”
Puisque cette grande organisation souhaite atteindre cet objectif, il est tout à fait normal de comprendre pourquoi l’accès aux nouvelles technologies est autant facile.
Cette situation est renforcée par l’évolution constante du secteur des TIC en termes d’usage. Alors, il peut être difficile de tenir à jour les informations relatives à son empreinte carbone ou impacte environnement.
C’est pour cela qu’il y a parfois des déclarations incorrectes ou incohérentes sur ce sujet. Alors que certains médias ou études indiquent des chiffres exagérés, d’autres publient des statistiques qui minimisent la consommation d’électricité et émissions de carbone :
- Des data centers ;
- De la diffusion en continu ;
- Des Jeux ;
- Des cryptomonnaies ;
- Etc.
Parfois, les comparaisons qui sont faites ne sont pas pertinentes puisqu’elles mettent en évidence le cycle complet d’un domaine et un aspect particulier d’un autre.
Vous vous demandez certainement pourquoi il serait important d’avoir des chiffres et des analyses pertinentes.
En effet, nous sommes déjà dans une situation où nous avons peu de temps pour réagir et où nous n’avons plus droit à l’erreur.
Saviez-vous qu’on devrait réduire de 7,6 % par an notre émission de carbones afin d’atteindre une augmentation de la température mondiale de 1,5 °C au lieu des 3,2 °C auquel nous tendons ?
La vraie question est : Comment arriverons-nous à relever ce défi si nous n’avons pas des chiffres exacts ? C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre l’empreinte carbone des différentes activités.
Nous savons tous les conséquences des mauvaises informations :
- Incertitudes pouvant conduire à l’inaction ;
- Confusion pouvant causer de mauvaises décisions et des actions inefficaces.
D’autant plus qu’une information incorrecte entraînera une incertitude et une confusion accrues.
Cela peut également conduire à l’inaction ou à de mauvaises décisions, ce qui fait que les gens ne cherchent qu’à réduire légèrement les émissions de carbone tout en laissant, sans le savoir, les véritables possibilités de réduction intactes.
2.2. Quelle est l’ampleur de l’empreinte carbone numérique du monde ?
Saviez-vous que plus de la moitié de la population mondiale est aujourd’hui en ligne ?
Selon Worldometers, nous sommes au moment de la rédaction de cet article à 4 615 292 101 utilisateurs d’internet :
Si également nous sommes à 7 797 524 768 personnes sur la planète comme nous l’indique la même source, alors l’internet a une pénétration de 59,19 % :
Oberlo constate une croissance annuelle de 8,2 %, ce qui est huit fois plus rapide que la croissance totale de la population, qui est de 1 %.
Avec l’essor des activités en ligne telles que les services de streaming et le cloud computing, la demande de services en ligne et numériques ne cesse de croître.
L’organisation à but non lucratif The Shift Project a examiné près de 170 études internationales sur l’impact environnemental des technologies numériques.
Selon les experts, leur part dans les émissions mondiales de CO2 par an devrait passer de 2,5 à 4 % entre 2013 et 2020. Et dans le pire des cas, atteindre les 9,4 % en 2020.
La réalité aujourd’hui est telle que la consommation électrique du numérique augmente maintenant de 8,5 % chaque année avec une prévision de 50 % en 2050.
Il faut savoir que ces chiffres peuvent varier d’une étude à l’autre d’autant plus que la consommation d’énergie des technologies numériques est difficile à évaluer.
En plus du fait qu’il n’y a pas beaucoup de données, les progrès technologiques et l’évolution des habitudes de consommation les font changer rapidement.
Cependant, ces chiffres montrent que notre utilisation des technologies numériques pourrait provoquer désormais plus d’émissions de CO2 avec un impact sur le réchauffement climatique comme celui de l’industrie aéronautique.
Creusons un peu plus le sujet puisque cette comparaison revient généralement :
2.2.1. Comparaison de l’empreinte carbone des TIC avec les émissions du secteur de l’aviation
L’empreinte carbone totale du cycle de vie du secteur des TIC est d’environ 730 millions de tonnes d’équivalent CO2 (Mt CO2-eq).
Soit 1,4 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Ce qui comprend l’électricité utilisée par tous les équipements du système pendant leur utilisation, mais aussi toutes les autres parties du cycle de vie, comme la fabrication :
- Des réseaux ;
- Des centres de données ;
- Des téléphones ;
- Des ordinateurs ;
- Et des autres équipements des utilisateurs.
Cependant, l’industrie aéronautique est à l’origine d’environ 2,4 % des émissions de carbone.
Ce qui veut dire que le secteur aéronautique reste encore bien plus que ce que laissent comprendre certains écrits.
Voici une meilleure comparaison faite par Ericsson :
Même s’il est difficile d’établir des chiffres précis, il est clair que notre monde numérique a un énorme appétit d’énergie. Notamment lorsqu’on inclut l’utilisation et la production de nos appareils numériques.
2.2.2. Quelles sont les activités numériques qui consomment le plus d’énergie ?
Jens Gröger, chercheur principal à l’Öko-Institut, indique que chaque requête de recherche émet environ 1,45 gramme de CO2.
Il estime que si nous utilisons un moteur de recherche pour effectuer environ 50 recherches par jour, cela produit un énorme 26 kilogrammes de CO2 par an :
Cela ne semble pas beaucoup ? Pas à un niveau individuel.
Mais Google lui-même, dans son rapport environnemental 2019, évalue son empreinte carbone pour 2018 à plus de 19 millions de tonnes de CO2 et sa consommation d’énergie électrique à plus de 10,5 térawattheures (TWh).
Mais les recherches en ligne ne sont en aucun cas le cœur du problème : L’une des principales causes de l’énorme consommation d’énergie de l’internet est en fait la diffusion de musique et de vidéos en continu.
2.2.2.1. Les vidéos en diffusion continue
Selon les recherches menées par le projet Shift, 80 % de toutes les données circulent sur le net sous forme d’images animées. Les vidéos en ligne à elles seules représentent près de 60 % des transferts de données dans le monde.
En effet, la transmission de ces images en mouvement nécessite d’énormes quantités de données. Et plus la résolution est élevée, plus les données sont envoyées et reçues.
Par exemple, passer 10 minutes à regarder une vidéo haute définition en streaming sur un smartphone équivaut à utiliser un four électrique de 2 000 W à pleine puissance pendant 5 minutes.
Selon Newscientist, la consommation moyenne de CO2 des vidéos en ligne diffusées en continu est de plus de 300 millions de tonnes par an.
Il s’agit presque de la même quantité que celle émise par toute l’Espagne en un an :
Une autre analyse suggère que la diffusion en continu d’une vidéo Netflix en 2019 a consommé en général de 0,12 à 0,24 kWh d’électricité par heure, soit environ 25 à 53 fois moins que les estimations du projet Shift.
À ce niveau, les chiffres aussi tendent à ne pas être concordants :
Iea souligne que si la diffusion de vidéos en streaming entraîne des émissions élevées de gaz à effet de serre, personne ne sait exactement à quel point ces chiffres sont élevés.
Les chiffres concrets sont difficiles à déterminer, car les résultats dépendent fortement du choix de l’appareil, du type de connexion réseau et de la résolution :
L’utilisation de l’internet sur un téléphone portable est la plus consommatrice d’énergie, car les bâtiments, la végétation et les conditions météorologiques affaiblissent les ondes électromagnétiques.
Cela signifie qu’une puissance de transmission plus élevée est nécessaire. Mais même avec de vieux câbles en cuivre, le signal doit être amplifié, surtout sur de longues distances.
Les câbles à fibres optiques, qui transmettent les signaux par la lumière, sont certainement la forme la plus efficace de technologie de transmission.
Alimentée par le mix électrique mondial moyen, la diffusion en continu d’une émission de 30 minutes sur Netflix libèrerait actuellement 28 à 57 grammes de CO2. C’est environ 27 à 57 fois moins que les 1,6 kg du projet Shift.
Ralph Hintemann et son groupe de recherche ont calculé que la diffusion d’une heure de vidéo en Full HD nécessite environ 220 à 370 watts-heures d’énergie électrique, selon que la vidéo est diffusée sur une tablette ou sur un téléviseur.
Cela représente environ 100 à 175 grammes de dioxyde de carbone et équivaudrait à parcourir un kilomètre dans une petite voiture.
La diffusion de musique en continu est également très mauvaise : Une nouvelle étude des universités de Glasgow et d’Oslo montre que les services de diffusion de musique en continu ont émis entre 200 et 350 millions de kilogrammes de gaz à effet de serre en 2015 et 2016.
Cela signifie que l’utilisation de services de streaming tels que Spotify ou Apple Music est dans de nombreux cas plus nocif pour le climat, que la production (et l’élimination ultérieure) de CD ou de disques.
2.2.2.2. Le cloud computing
Le cloud computing est un autre grand consommateur d’énergie. Il s’agit d’un système dans lequel les données ne sont plus stockées localement sur un ordinateur ou un smartphone, mais sur des serveurs qui peuvent être situés n’importe où dans le monde. Ce qui signifie qu’il est possible d’y accéder à tout moment et en tout lieu.
Consulter ses e-mails via Gmail et sauvegarder ses photos dans le cloud ne sont que deux exemples de ce type de services.
2.2.2.3. La blockchain et les cryptomonnaies
La plupart des crypto-monnaies consomment également de grandes quantités d’énergie. Le Bitcoin, probablement la monnaie numérique la plus connue, en est un exemple.
Selon les calculs de l’indice de consommation d’énergie des bitcoins (2018), une seule transaction de bitcoin consomme environ 819 kWh. La même quantité d’énergie pourrait faire fonctionner un réfrigérateur de 150 watts pendant environ huit mois.
Et dans une étude de 2018, l’Université technique de Munich a déterminé que l’ensemble du système Bitcoin produit environ 22 mégatonnes de dioxyde de carbone par an, ce qui correspond à l’empreinte de CO2 de villes comme Hambourg, Vienne ou Las Vegas.
Mais il n’y a pas que la chaîne des bitcoins qui est gourmande en énergie. D’autres blockchains et les technologies de registres distribués (DLT) entraînent également une énorme demande d’énergie.
Notre consommation d’énergie numérique n’est pas seulement déterminée par ce que nous faisons, mais aussi par la manière dont nous le faisons, les logiciels que nous utilisons ont également un impact important.
Par exemple, un traitement de texte moins efficace nécessite quatre fois plus d’énergie pour traiter le même document qu’un traitement efficace.
Dans le même temps, les mises à jour de logiciels entraînent souvent un ralentissement ou un arrêt de fonctionnement des ordinateurs ou des smartphones, ce qui oblige les consommateurs à acheter de nouveaux matériels.
Et à l’avenir, la demande croissante d’électricité liée à la numérisation sera certainement aussi stimulée par une augmentation des technologies intelligentes.
Comme celles que nous utilisons de plus en plus à la maison, dans le secteur de l’ITO, dans l’industrie et dans nos villes de plus en plus numérisées.
2.2.3. Le problème des data-centers avec la consommation d’énergie
Selon le site forbes, les centres de données mondiaux ont utilisé 416 térawatts d’électricité ce qui équivaut à 40 % plus d’énergie que le royaume unis.
De même, cette quantité consommée doublera chaque quatre (4) ans. Ceci suppose également la construction de plusieurs centrales électriques pour fournir l’électricité nécessaire au fonctionnement des centres de données.
Comme vous le voyez, les centres de données consomment à eux seuls une quantité considérable d’énergies électriques.
Toutefois, rappelons que ces estimations peuvent être vues comme meilleures en comparaison avec la consommation en énergie des centres de données.
En effet, entre 2000 et 2005 la consommation en énergie au niveau des centres de données avait atteint les 90 % aux États-Unis.
Le taux de croissance observé cependant entre 2010 et 2014 (4 %) montre combien les fournisseurs des centres de données travaillent pour améliorer la consommation en énergie des centres de données.
Les solutions qu’ils ont trouvées regroupent entre autres :
- La virtualisation des serveurs ;
- L’adoption de meilleures pratiques en gestion des données ;
- Le cloud computing.
Mais au delà des avantages issus de ces solutions, il est important de trouver d’autres solutions allant dans le sens d’une amélioration de la capacité de consommation des centres de données.
Ainsi, pour améliorer les performances énergétiques des centres de données, vous pouvez limiter les dépenses dues au refroidissement des centres de données
Dans la mesure où les centres de données dégagent beaucoup de chaleur, il serait par exemple préférable de réduire les coûts de la ventilation et de la climatisation en mettant la température des équipements au niveau raisonnable.
Vous pouvez aussi :
- Disposer de façon stratégique les équipements de telle sorte que l’air pénètre la pièce ;
- Consolider les machines virtuelles ;
- Remplacer les équipements obsolètes ;
- Installer des économiseurs d’air ;
- Synchroniser la capacité de votre serveur avec les charges.
Passons maintenant au problème des déchets électroniques :
2.2.4. Les déchets électroniques
Le projet Shift permet de mettre également en évidence un autre problème ayant rapport avec la consommation numérique.
Il qualifie cette consommation de polarisée puisqu’en 2018 :
“Un habitant des États-Unis possède près de 10 périphériques numériques connectés et consomme environ 140 gigaoctets de données par mois, tandis qu’un Indien en possède 1 et en consomme 2.”
En dehors des USA, il y a également les pays de l’Europe de l’Est et le japon qui ont un nombre de périphéries important par habitant.
La vraie question concerne la fin de vie de ces appareils lorsqu’ils vont être remplacés.
En effet, une fois que nous obtenons un autre appareil, beaucoup n’hésitent pas à jeter littéralement leur ancien appareil.
Statista estime que le cycle de remplacement des smartphones est de 2,87 % pour l’année 2020 pour les consommateurs :
Ce qui voudrait dire qu’un smartphone est remplacé après une utilisation de 2,87 an, ce qui fait environ 34 mois. On pourrait qualifier ce chiffre d’assez raisonnable, mais elle est controversée par celui de Theworldcounts qui est 18 mois.
Même si les statistiques sont variées, une chose est certaine : Nous changeons généralement nos téléphones avant qu’ils ne soient complètement hors d’usage.
Et même s’ils le sont, les déchets électroniques ou les équipements électroniques obsolètes constituent un problème écologique assez important notamment :
- Les ordinateurs ;
- Les smartphones ;
- Et les téléviseurs.
En 2019, le monde a produit 53,6 Mt de déchets électroniques, soit une moyenne de 7,3 kg par habitant.
De plus, cela représente 70 % de l’ensemble de nos déchets toxiques. On peut être d’accord, il s’agit d’un réel problème.
À l’instant où cet article est en train d’être rédigé, nous sommes déjà à plus de 27 millions de tons de déchet électronique :
On pourrait se dire qu’étant des déchets électroniques, les compagnies devraient être en mesure de les recycler. C’est effectivement le cas, mais pas comme on le voudrait.
En effet, seulement 17,4 % des déchets électroniques sont documentés et recyclés :
Et 82,6 % ne sont pas documentés et envoyés dans des décharges, ceux qui sont brûlés libèrent des toxines nocives dans l’air :
- Le mercure ;
- Le plomb ;
- L’arsenic ;
- Le cadmium ;
- Le sélénium ;
- Le chrome ;
- Etc.
La plupart de ces substances sont nocives pour l’environnement, mais peuvent agir directement sur notre santé.
Ces chiffres sont susceptibles d’évoluer dans les années à venir :
Et il est important de savoir que si la grande majorité des déchets électroniques est produite par les pays développés, la plupart sont démantelés et traités dans des « décharges électroniques »des pays en développement.
L’Union internationale des télécommunications ou UIT s’est mis en partenariat avec plusieurs autres institutions pour :
- Promouvoir le recyclage ;
- Réduire l’élimination des e-déchets ;
- Lutter contre les décharges illégales ;
- Etc.
Ce partenariat mondial permet notamment de rassembler des données pertinentes pour établir des statistiques sur les e-déchets.
Si le recyclage des déchets électroniques peut sembler être l’option la plus raisonnable, il a également un coût.
Le contact avec des matières toxiques nocives telles que le plomb, le chrome et le cadmium peut déclencher de graves problèmes de santé, notamment des maladies respiratoires et des cancers du poumon auxquels les enfants travailleurs sont particulièrement vulnérables.
Malgré la quantité astronomique de déchets électroniques, la demande de nouveaux gadgets de haute technologie continue de croître et d’aggraver les conséquences sur l’environnement.
Presque toutes les technologies numériques contiennent des métaux et des minéraux appelés « terres rares ». Un smartphone contiendrait 16 des 17 métaux de terres rares différents qui sont essentiels à son fonctionnement.
Il s’agit par exemple du cuivre qui peine par exemple à soutenir la demande :
En effet, bien que les métaux eux-mêmes ne soient pas rares, le processus d’extraction soulève de graves préoccupations environnementales étant donné :
- Qu’il contamine l’eau avec les produits chimiques utilisés lors du processus d’extraction ;
- Qu’il cause des dommages importants aux sols ;
- Et qu’il nécessite des opérations de nettoyage coûteuses.
C’est pourquoi ce genre de métal n’est pas parfois recyclé qu’à partir de déchets électroniques. Mais encore, le coût sanitaire est assez élevé et il faudrait aussi penser au mécanisme :
- De collecte ;
- De traitement ;
- Juridictionnel ;
- Sanitaire ;
- Etc.
Ce qui nous ramène au problème suivant :
2.3. Le numérique en rapport avec la pollution de l’air et l’épuisement des ressources
2.3.1. La Pollution de l’air
La pollution atmosphérique se produit lorsque des quantités nocives ou excessives de gaz tels que :
- Le dioxyde de carbone ;
- Le monoxyde de carbone ;
- Le dioxyde de soufre ;
- L’oxyde nitrique ;
- Et le méthane sont introduits dans l’atmosphère terrestre.
Les principales sources concernent toutes les technologies qui ont émergé à la suite de la révolution industrielle :
- La combustion de combustibles fossiles ;
- Les usines ;
- Les centrales électriques ;
- L’agriculture de masse ;
- Les véhicules ;
- Et le numérique.
Même si elle n’est pas visible au même titre que les autres causes de la pollution atmosphérique, les activités du numérique contribuent également à la pollution de l’air.
Ceci se justifie par l’énorme quantité des gadgets informatiques que nous utilisons et qui sont une source importante de consommation d’énergie.
En effet, chaque fois que nous utilisons nos smartphones, nos ordinateurs et tous les autres outils informatiques, nous laissons une empreinte carbone considérable.
Celle-ci contribue à la pollution de l’air dont les conséquences comprennent :
- Les effets négatifs sur la santé des humains et des animaux ;
- Le réchauffement de la planète qui se traduit par la quantité accrue de gaz à effet de serre dans l’air qui emprisonne l’énergie thermique dans l’atmosphère terrestre et fait monter la température mondiale.
2.3.2. Épuisement des ressources naturelles
Les ressources naturelles sont celles qui existent sans que les humains les aient créées et elles peuvent être renouvelables ou non renouvelables.
L’épuisement de ces ressources est un autre impact négatif de la technologie sur l’environnement.
Il fait référence à la consommation d’une ressource plus rapidement qu’elle ne peut être reconstituée.
Il existe plusieurs types d’épuisement des ressources, les plus graves étant :
- L’épuisement des aquifères ;
- La déforestation ;
- L’extraction de combustibles fossiles et de minéraux ;
- La contamination des ressources ;
- L’érosion des sols ;
- Et la surconsommation des ressources.
Toutes ces formes d’épuisement résultent principalement
- De l’agriculture ;
- De l’exploitation minière ;
- De l’utilisation de l’eau ;
- De la consommation de combustibles fossiles.
Des activités qui ont connu leurs essors grâce aux progrès technologiques et plus précisément grâce aux progrès numériques.
L’une des conséquences de l’essor de ces activités est l’impossibilité pour la terre de couvrir les demandes en ressources de l’humanité. Autrement dit l’augmentation de l’impact écologique de l’humanité.
Le site les cahiers du développement durable, nous apprend à ce sujet que d’ici 2030, l’humanité aura besoin de deux planètes pour couvrir les besoins de l’humanité si rien n’est fait pour réduire l’impact écologique.
En effet, depuis la révolution industrielle, l’exploitation minière et pétrolière à grande échelle s’est accrue, entraînant de plus en plus d’épuisement naturel du pétrole et des minéraux.
Combinée aux progrès de la technologie, du développement et de la recherche, l’exploitation des minéraux est devenue plus facile et les humains n’hésitent pas à creuser plus profondément pour chercher les ressources.
Ceci a conduit naturellement de nombreuses ressources à entrer dans une baisse de production.
De même, les conséquences de la déforestation n’ont jamais été aussi graves, notre-planète.info rapporte à ce sujet que la terre a perdu 178 millions d’hectares de forêts depuis 1990.
L’agriculture, l’exploitation forestière pour le carburant, les zones résidentielles et la pression démographique étant les principales causes.
Nous savons que l’industrie du numérique produit une grande quantité de CO2, mais quel impact ce dernier a réellement sur la planète.
2.4. Le CO2 et ses effets sur la planète
Le dioxyde de Carbone est présent dans l’air de manière naturelle. Il intervient dans la photosynthèse et participe au développement des plantes. Il est également produit par la combustion des énergies fossiles comme le charbon, le gaz naturel ou le pétrole, etc..
Depuis la révolution industrielle jusqu’à nos jours les niveaux de dioxyde ont considérablement augmenté passant de 280 ppmv (partie par million en volume) en 1850 a plus de 413 ppmv en 2019.
Son augmentation dans l’atmosphère agit sur plusieurs autres éléments et est à l’origine de plusieurs changements qu’on regroupe sous l’expression changement climatique.
Parmi ces effets, je peux citer :
2 4.1. Le changement climatique
Le changement climatique ou réchauffement climatique correspond à la modification de la composition de l’atmosphère terrestre par les émissions de gaz à effet de serre produit par les activités de l’homme.
Ensuite, la forte présence des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone dans l’atmosphère est à l’origine de la rétention des rayons solaires ce qui occasionne par la suite une augmentation de la température de l’air et des océans.
Ceci n’est pas sans conséquences. Je peux citer à titre d’exemple les pluies acides dues aux mélanges de l’humidité avec les émissions des centrales à combustibles fossiles.
2.8.2. L’acidité au niveau des océans
Une autre conséquence de la forte présence du dioxyde de carbone dans l’atmosphère est l’acidité des océans.
En effet, une partie du dioxyde de carbone contenu dans l’atmosphère est dissoute dans les océans. Ceci provoque la formation de l’acide carbonique qui est ensuite responsable d’une augmentation de l’acidité de l’eau des océans.
Cette acidité peut affecter la vie de certaines espèces marines. De même, il faut noter que le dioxyde de carbone est également responsable de l’augmentation des températures marines.
2.8.4. La sécheresse des plantes
Le dioxyde de carbone participe au processus de photosynthèse donc au développement des plantes.
Cependant, sa forte concentration dans l’atmosphère peut constituer un facteur de sécheresse des plantes.
En effet, une grande quantité du CO2 dans l’atmosphère est susceptible d’augmenter et de prolonger des températures chaudes.
En manque d’humidité, il s’ensuit alors un ralentissement de la croissance des plantes. Ceci combiné avec l’absence d’eau les rend d’avantages sensibles aux feux, aux insectes.
2.8.5. Les problèmes respiratoires
Sur l’homme, la forte présence des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est à l’origine des difficultés respiratoires.
En effet, selon le site respire-asso :
“L’air contient aujourd’hui environ 0,04 % de CO2. À partir d’une certaine concentration dans l’air, ce gaz s’avère dangereux voire mortel. La valeur limite d’exposition est de 3 % sur une durée de 15 minutes. Cette valeur ne doit jamais être dépassée. Au-delà, les effets sur la santé sont d’autant plus graves que la teneur en CO2 augmente. Ainsi, à 2 % de CO2 dans l’air, l’amplitude respiratoire augmente. À 4 %, la fréquence respiratoire s’accélère. À 10 %, peuvent apparaître des troubles visuels, des tremblements et des sueurs. À 15 %, c’est la perte de connaissance brutale. À 25 %, un arrêt respiratoire entraînant le décès”.
Notons également que la forte présence du dioxyde de carbone dans un milieu peut indiquer la présence à un niveau élevé d’autres polluants atmosphériques comme des composés organiques volatils.
Le CO2 contribue également à la fonte des glaces ainsi qu’à l’affaiblissement de la couche d’ozone.
Au regard de tout ceci, il est important que des actions soient entreprises dans le sens d’une réduction des gaz à effet de serre.
Chapitre 3 : Quelles sont les bonnes pratiques pour une écologie numérique efficiente ?
Vous l’avez compris, chaque action que nous faisons sur le web entraîne des émissions de CO2.
Dans ce chapitre vous trouverez non seulement les pratiques à adopter pour une écologie numérique durable, mais aussi celles qu’il faut adopter en tant que propriétaire de sites web.
3.1. Les pratiques que tout le monde devrait adopter pour une écologie numérique plus durable
Voici quelques bonnes pratiques à adopter pour réduire les conséquences du numérique sur l’environnement.
3.1.1. Fédérer les internautes sur l’impact du digital sur l’environnement
Si nous pouvons faire comprendre aux gens ce qu’implique une connexion, le temps passé sur les réseaux sociaux, un film en streaming ou un e-mail envoyé, nous pouvons commencer à changer nos comportements.
En effet, il s’avère que 73 % des Français ignorent le sens de l’écologie numérique ou digitale.
Néanmoins, nous sommes 90 % à estimer qu’il s’agit d’un enjeu de taille lorsqu’on comprend de quoi il s’agit.
Ce qui montre que faire connaître aux internautes l’impact de leurs différentes actions pourrait être la source de nombreuses initiatives.
Il faut également fédérer les acteurs des énergies renouvelables et les entreprises les plus polluantes pour trouver un moyen de travailler ensemble.
3.1.2. LES ÉNERGIES RENOUVELABLES : La planète est en panne
Jusqu’à nos jours, l’industrie numérique est alimentée par des combustibles fossiles. Donc, nous faisons encore usage du charbon, des gaz, du nucléaire… dont l’exploitation et l’utilisation endommagent les sols de la terre et produisent du gaz à effet de serre.
La fait que la consommation d’énergie ne cesse d’augmenter au niveau du numérique devrait nous obliger à nous tourner vers des énergies vertes.
Des géants tels Google par exemple ont déjà entamé ces démarches :
Et Facebook n’est pas du reste puisqu’il projete d’utiliser 100 % d’énergie renouvelable d’ici la fin de l’année 2020 :
microsoft est encore à la traîne puisque ses data centers qui fonctionnent avec 60 % d’énergie renouvelable d’ici 2020.
Amazon aussi prévoit d’atteindre les 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2040.
Passer en énergie verte est un must que nous devons tous adopter.
3.1.3. Optez pour la réduction de la consommation en énergie
La protection de l’environnement grâce à la technologie est également le fait de l’écologie numérique.
Par exemple, le partage en communs de certains biens (voiture) prôné par des sociétés tels que UBER contribue à la réduction de la surcharge des espaces usager.
De même, les voitures électriques aident à la préservation de l’environnement surtout en ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre.
Avec de plus en plus de foyers dans le monde devenant « plus intelligents”, un grand nombre d’appareils tels que les compteurs intelligents, les thermostats intelligents et les capteurs d’éclairage activés par le mouvement aident à réduire le gaspillage d’électricité.
Désormais, les maisons et les entreprises consomment de moins en moins d’énergie. Toutes ces technologies participent à un changement pour le bien être de l’environnement.
3.1.4. Privilégiez les activités virtuelles
Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, la numérisation a un impact positif sur toutes les industries.
L’industrie du tourisme ne fait pas exception. Aujourd’hui, chaque pays met en avant son secteur touristique puisqu’il joue un rôle essentiel dans l’augmentation de la croissance économique.
Mais, une industrie touristique très florissante peut causer la déforestation dans la mesure où elle demanderait plus d’espace pour la construction des hôtels, des places de villégiature, etc.
De ce fait, la solution peut être trouvée dans le tourisme virtuel. Cette vidéo youtube de i-tourisme vous permettra d’avoir une idée sur ce qu’est le tourisme virtuel.
Aujourd’hui à l’ère du numérique cette pratique est en forte expansion, elle permet aux gens d’explorer leurs destinations préférées tout en restant chez eux. Fonctionnant grâce à la technologie de la réalité virtuelle, les visiteurs profitent des meilleures destinations touristiques sans se rendre sur les lieux.
En dehors du tourisme, un autre secteur qu’on peut virtualiser pour le bien être de l’environnement peut être les bureaux.
La création de bureaux virtuels sera un grand effort pour créer un équilibre de notre écosystème.
Il permettra de réussir l’utilisation des climatiseurs, de véhicules, etc.
3.1.5. Augmentez la durée de vie de ses appareils
À partir du moment où ils sont mis en vente jusqu’à leur dysfonctionnement, les appareils électroniques utilisés par les internautes pour se connecter à internet (smartphones, tablettes et ordinateurs) ont un impact sur l’environnement. Ils représentent 47 % des émissions de gaz à effet de serre produit par le numérique. Ce qui signifie que leur surconsommation est très dangereuse.
Face à ce constat, la solution est de bien choisir ses appareils en :
- Optant pour des appareils économes qui peuvent être recyclés ;
- Choisissant un appareil multifonction plutôt que plusieurs appareils ;
- Veillant à l’entretien des appareils qu’on utilise par la mise en place des antivirus ;
- Recyclant ces appareils plutôt que de les jeter.
3.1.6. Utilisez le numérique pour assurer la transparence dans les opérations, le suivi des actifs et des fournisseurs
La technologie numérique peut être utilisée pour mieux comprendre et réduire l’impact environnemental des différentes chaînes d’approvisionnement au sein d’une structure.
Ainsi, les données que vous allez collecter à l’aide des tableaux de bord vous permettront :
- De comparer les fournisseurs ;
- D’analyser la responsabilité environnementale des entreprises ;
- Et d’identifier les domaines d’améliorations.
3.1.7. Respectez les normes édictées par les gouvernements sur l’écologie digitale
Les lignes directrices édictées par les gouvernants couvrent d’une manière ou d’une autre :
- L’élimination des déchets électroniques ;
- L’approvisionnement en énergie propre ;
- L’amélioration de l’efficacité des centres de données.
Il serait donc intéressant pour la plupart des entreprises de respecter ces différentes normes pour améliorer leurs impacts sur l’environnement.
3.1.8. Intégrez les principes de l’économie circulaire.
Pour réduire l’impact environnemental de leur activité et dissocier la croissance future des contraintes de ressources, les organisations doivent intégrer les principes de l’économie circulaire dans leurs activités.
Il s’agira par exemple pour eux de :
- Privilégier la création de produits recyclables ou de produits qui peuvent être rassemblés ;
- Proposer des services qui facilitent l’utilisation des actifs existants ;
- Créer des plateformes collaboratives qui relient vendeurs et acheteurs.
3.1.9. Collaborez pour partager la capacité excédentaire ou les flux de déchets entre les entreprises et les industries.
Les entreprises devraient se tourner vers d’autres entreprises pour optimiser l’utilisation des actifs ou des itinéraires existants.
Elles peuvent également vendre les sous-produits à une usine de valorisation énergétique des déchets pour optimiser la gestion des déchets produits.
En logistique, par exemple, les entreprises ont une énorme opportunité de réduire leur empreinte environnementale en optimisant la valeur des itinéraires existants.
3.1.10. Utilisez le numérique pour améliorer les politiques environnementales
Aux niveaux national et territorial, le numérique et l’écologie affectent à la fois les procédures d’élaboration de l’action publique et son contenu.
Les enjeux qui concernent cette action et la portée du projet de transition écologique signifient que les citoyens doivent être informés et engagés dans l’élaboration des politiques publiques où la transparence et la responsabilité sont fondamentales.
Les technologies numériques offrent de nouveaux outils pour soutenir cet effort et ont un rôle à jouer dans le développement des stratégies de transition écologique.
Au-delà de la participation citoyenne, le numérique favorise également la multiplication et l’interrelation entre des acteurs qui sont en mesure de contribuer, par leurs initiatives, à la poursuite des objectifs environnementaux communs.
Citoyens et groupes, start-ups, grands opérateurs mondiaux, s’associent au financement participatif pour favoriser le développement d’initiatives environnementales collectives ou pour coproduire des projets par le biais de la budgétisation participative.
D’autres demandent aux citoyens de fournir de nouvelles données comme les mesures citoyennes de la pollution atmosphérique
Par conséquent, même s’ils doivent encore définir le cours, les acteurs publics ne sont plus les seuls qui ont le pouvoir ou l’expertise d’agir pour l’intérêt général.
L’action publique doit faire plus pour mobiliser les gens, et organiser les écosystèmes et favoriser les alliances.
Les technologies numériques ont également – ou devraient avoir – un impact profond sur le contenu des politiques publiques environnementales.
Ils produisent de nouveaux outils pour les pouvoirs publics :
- Données, comportements ;
- Incitations (nudges), plateformes peer-to-peer locaux ;
- Pour l’échange d’énergie ou de biens (cadeaux, prêts,
- Location, vente), systèmes de mobilité collaborative,
- Espaces de travail et de production partagés et ouverts
- Projets sources pour une «société zéro carbone ».
Cependant, l’absence de culture commune entre les acteurs numériques et écologiques, limite encore la capacité des technologies numériques à contribuer à une action publique proactive en matière d’écologie.
En effet, les stratégies publiques de protection de l’environnement n’utilisent toujours pas suffisamment les outils numériques et il en va de même pour les déchets locaux ou nationaux
Les stratégies de prévention, exploitent rarement les données des plateformes de freecycling, Fab Labs ou l’Internet des objets et ne prennent pas en charge le développement de ces nouvelles solutions.
3.1.11. Supportez les innovations numériques pour l’écologie
Le gouvernement français et les autorités locales ont développé avec succès de nombreux mécanismes publics de soutien à l’innovation numérique.
Pour structurer ce secteur, la French Tech a mis en place de grands programmes d’innovation nationaux et territoriaux concernant les innovateurs numériques.
En tant qu’Expert SEO, voyons maintenant quelques bonnes pratiques à suivre au niveau de son site pour participer à la préservation de l’environnement
3.2. Les pratiques écologiques à adopter en tant que propriétaire de site internet
Pour un numérique durable et écologique, voici quelques pratiques que les experts SEO ou webmarketers doivent adopter.
3.2.1. Mesurer l’empreinte Carbone de votre site
Comment voulez-vous adopter des pratiques efficaces pour la réduction de votre émission de CO2 si vous ne connaissez pas votre empreinte Carbone ?
En effet, pour être efficace, la connaissance de votre empreinte Carbone est la première étape que vous devez réaliser en ce qui concerne les bonnes pratiques pour réduire votre émission en CO2.
L’utilisation non calculée des ressources couplées à l’accumulation des gaz dans l’atmosphère est responsable de l’augmentation des gaz à effet de serre.
La conséquence directe de cette accumulation est le changement climatique. Conscient des conséquences de ce changement sur la survie de la planète, il est important que chacun puisse réduire sa consommation en énergie.
Pour connaître votre empreinte Carbone, plusieurs outils vous sont proposés en ligne.
Il s’agit par exemple du site WebsiteCarbonne qui vous permet de connaître l’émission en Carbone de votre site sur une année.
Pour cela, il suffit juste
- De vous rendre sur le site websiteCarbone ;
- D’insérer l’URL du site ou de la page que vous souhaitez analyser et de lancer l’analyse
Une fois terminée, vous avez une nouvelle page qui s’affiche :
Dans cette page, vous avez :
- La proportion en pourcentage de l’émission en Carbone de votre site par rapport aux sites testés ;
- La quantité en gramme du CO2 produit chaque fois qu’une personne visite votre site ;
- La durée de votre site, le nombre total des visites mensuelles de votre page et la quantité totale de CO2 correspondant ;
- La quantité de bulles générées ;
- La comparaison de votre émission en CO2 avec celles produites par les arbres ;
- La quantité d’énergie en KWH que consomme votre site pour fonctionner.
À la fin de ceci, vous avez trois boutons d’action. Les deux premiers boutons vous renseignent sur certaines pratiques à adopter pour transformer votre site en un site plus vert.
Le troisième bouton vous permet de planter des arbres pour compenser le Carbone émis.
En dehors de Websitecarbon, vous pouvez utiliser aussi le site foot peint calculator.
Ce site vous permet de connaître votre empreinte Carbone. Mais contrairement au websitecarbonne.com, il s’agit plutôt de l’empreinte émise par votre maison.
Le calcul se fait sur la base de certaines informations que vous devez entrer.
Ces informations concernent par exemple :
- La fréquence de votre consommation en viande ;
- Le type de maison que vous utilisez ;
- Le matériel de construction de votre maison ;
- Le nombre de personnes qui vit avec vous ;
- L’énergie que vous utilisez et la manière dont cette énergie est utilisée en ce qui concerne votre maison ;
- La quantité d’énergie renouvelable qui alimente votre maison ;
- La distance que vous parcourez chaque weekend ;
- La quantité d’essence que votre moyen de déplacement consomme pour chaque 100 litres ;
- Le nombre de fois vous prenez l’avion chaque semaine ;
- Etc.
Une fois tous ces éléments remplis, vous avez un résultat détaillé de votre consommation personnelle en carbone.
Cette analyse comporte entre autres :
- La date à laquelle vous dépassez la consommation en Carbone recommandé ;
- Le nombre de planètes qu’il faut si les habitants du monde vivent comme vous ;
- Votre consommation par catégories ;
- Votre empreinte écologique ;
- Votre empreinte en Carbone ;
- Différentes solutions pour réduire votre émission en CO2.
Par ailleurs, avec ce site, vous avez la possibilité de parcourir des données détaillées sur l’empreinte Carbone au niveau des pays du monde.
Une fois que vous connaissez votre empreinte Carbone, vous pouvez à présent vous évertuer à respecter les différentes pratiques qui suivent.
3.2.2. Utiliser des réseaux de diffusion de contenus (CDN)
Les réseaux de diffusion de contenu ou CDN sont des réseaux de serveurs qui ont pour fonction de diffuser les données statiques des sites qu’ils contiennent vers des serveurs proches de l’utilisateur final.
Il permet un temps de chargement rapide du contenu demander par l’utilisateur.
Mais au delà d’une amélioration du temps de chargement des fichiers induit par l’utilisation des CDN, nous pouvons affirmer qu’ils ont un impact positif sur la planète.
En effet, lorsque vous utilisez les CDN vous réduisez non seulement le temps de chargement des fichiers demandé par l’utilisateur, mais aussi, il y a réduction du temps de chargement des fichiers.
Cette diminution du transfert des fichiers permet entre autres de réduire la consommation en énergie au niveau des serveurs.
Ainsi, la réduction du CO2 qui en résulterait serait une action non négligeable sur le bien être de l’environnement.
3.2.3. Choisir un hébergeur plus vert
La création d’une économie numérique respectueuse de l’environnement suppose également l’utilisation d’une technologie respectueuse de l’environnement.
En effet, comme vous le savez les datas centers sont de véritables consommateurs d’énergie électrique.
Cette connexion étant à l’origine d’une émission importante de CO2, il est important de trouver des solutions plus vertes pour réduire les émissions du gaz.
L’une de ces solutions est de forcer les fournisseurs de services d’hébergements à se tourner vers les sources d’énergies plus vertes.
L’utilisation des services d’hébergement web de qualité fonctionnant uniquement sur la base d’une source écologique doit désormais être l’exigence des développeurs web.
Trouver un hébergeur web écologique c’est trouver un hébergeur qui met non seulement un point d’honneur sur l’efficacité énergétique mais, aussi sur l’utilisation de sources d’énergies plus vertes.
Choisir un hébergeur web plus vert, c’est s’intéresser à :
- Sa politique environnementale ;
- L’utilisation d’une énergie verte ou à l’utilisation de compensation de carbones ;
- Sa consommation énergétique ;
- Aux outils utilisés pour améliorer l’efficacité des applications proposées.
Comme exemple d’hébergeur vert, nous pouvons citer :
- Ex2 ;
3.2.4. Transformer leur site en une application web progressive (PWA)
L’idée qui sous-tend cette pratique est de rendre les sites internet plus vert en prenant les bonnes décisions de conception depuis le début de sa création.
La transformation d’un site web en Application Web Progressive suppose non seulement une augmentation des performances techniques du site mais aussi un accès hors ligne et un stockage en local des fichiers.
Une telle transformation vous permet d’améliorer de manière efficace les temps de chargement de votre site et de réduire l’empreinte carbone de votre site.
La mise en place d’un système de transformation de site en application web progressive (PWA) suppose :
- La mise en place d’un fichier qui contient les jeux de couleurs, le nom et la description des icônes de votre site ;
- L’installation d’un script qui met en cache les fichiers et qui les rend disponible lorsqu’ils sont demandés hors connexion.
Ce guide vous permettra d’avoir une idée claire sur la façon de transformer concrètement votre site en une Application Web Progressive.
3.2.5. Définir un budget de poids de page pour les différentes pages de votre site internet
Cette pratique fait appel à la mise en place d’un site internet de qualité qui réponds aux attentes des utilisateurs.
Il s’agit en effet de concevoir son site en mettant l’accent non seulement sur le développement durable, mais aussi sur l’efficacité et l’efficience.
La mise en place d’un tel projet passe par la définition d’un budget. Mais contrairement à un budget financier, la pratique recommandée ici concerne le poids des pages du site.
Pour tout dire, il s’agit de définir un budget concernant le poids idéal que doit avoir les pages de votre site.
Une telle définition vous permettra :
- D’augmenter l’accessibilité de votre site ;
- De diminuer la connexion nécessaire qu’il faut pour charger les pages de votre site ;
- De réduire les émissions en carbone de votre site.
La mise en place d’un tel projet nécessite sans doute d’agir sur plusieurs éléments parmi lesquels on peut citer :
- La taille des polices ;
- Le code frontal ;
- Les images ;
- Les vidéos ;
- Etc.
Vous pouvez utiliser l’outil en ligne performance budget pour le budget de votre page pour différent support.
De même, vous pouvez consulter cet article de mightybytes pour plus d’explication sur la manière de définir le budget de poids de votre page.
3.2.6. Réduire la consommation en énergie de votre site internet
La consommation en énergie des data centers, des appareils de communications ou des réseaux de télécommunications est très élevée.
Diminuer la consommation en énergie de votre site serait donc une manière très intéressante de le rendre plus vert.
Cela contribuera à réduire votre empreinte Carbone.
Pour y arriver, vous devez revoir essentiellement la conception et le contenu de votre site en priorisant l’efficacité dans les domaines suivants :
3.2.6.1. Le référencement de votre site
Même si le SEO et les questions énergétiques sembles n’avoir aucun lien, il est important que vous gardiez à l’esprit que l’optimisation de votre site pour les moteurs de recherche contribue à diminuer sa consommation en énergie.
En effet, lorsque vous réussissez à optimiser de façon efficace votre site pour les différents moteurs de recherches, cela vous avantage de différentes manières.
Premièrement, votre site devient plus rapide en termes de chargement. Il ne demanderait donc pas beaucoup d’énergie au serveur avant de s’afficher.
Ensuite, les visiteurs trouveront rapidement ce qu’ils cherchent et ne gaspilleraient pas de l’énergie à chercher d’autres contenus sur le web.
3.2.6.2. La rédaction des articles de votre site :
Une bonne stratégie dans la rédaction et la publication des articles au niveau de votre site peut contribuer à réduire sa consommation en énergie.
Par exemple, il serait préférable d’écrire un article traitant d’un sujet dans son ensemble que d’en faire plusieurs sur le même sujet avec des risques de répétition.
De même, il est important de privilégier des contenus clairs et précis.
3.2.6.3. Utilisez une technologie de chargement accéléré pour les pages mobiles
Une technologie comme les AMP favorise un chargement plus rapide de votre site au niveau des téléphones mobiles.
En effet, l’utilisation d’une telle technologie élimine les éléments inutiles et charge rapidement votre site. Ceci permettra sans doute de réduire votre consommation en énergie au niveau des supports mobile.
3.2.7. Respecter une éthique dans la conception des sites internet
L’éthique est une idée philosophique qui renvoie à un comportement juste et bienveillant dans nos rapports avec les autres.
Vu sur cet angle et appliqué au digital, l’éthique désigne les réflexions que nous menons par rapport à l’impact de nos actions en ce qui concerne les produits que nous proposons aux utilisateurs des sites internet.
Malgré qu’elle ne soit pas une valeur fixe et que son contenu peut différer d’une personne à un autre et donc d’un web développeur à un autre, il est toujours question de faire ce qui est juste et profitable à tous.
Le respect de l’éthique dans le domaine du digital peut supposer que les développeurs web ne :
- Cherchent pas à manipuler le comportement des utilisateurs ;
- Doivent pas créer des contenus pour lui mais plutôt pour les utilisateurs ;
- Doivent pas laisser de côté les conséquences des décisions prises.
3.2.8. Créer des sites web zéro carbone
La première des choses à faire lorsqu’il s’agit de créer des sites internet verts et durables, c’est de penser à la réduction du carbone.
C’est-à-dire que toute création web doit être faite sur le sceau d’une émission zéro Carbone. Cet objectif peut être atteint en respectant ces différentes étapes dans la construction de votre site :
Pour créer ou rendre un site web durable vous devez :
- Chercher à connaître votre émission en Carbone ;
- Réduire le transfert de données en optimisant votre site ;
- Utiliser des sources d’énergies moins polluantes.
3.2.9. Rendez vos créations ergonomiques
La création ergonomique suppose l’adaptation de vos contenus ou produits digitaux avec les besoins de tous les utilisateurs.
Ainsi, lorsqu’un contenu répond aux besoins d’un utilisateur, cela suppose qu’il est satisfait de votre contenu.
Vous devez donc l’apprendre et l’appliquer lors de toutes créations digitales en sachant que :
- L’ergonomie s’intéresse à tout système et nécessite de concevoir des produits en tenant compte de tout le monde ;
- Elle nous aide à comprendre l’impact de nos actions et créer la meilleure expérience utilisateur.
3.2.10. Concevoir pour un public mondial et une compréhension universelle
Créer un site web digital durable, c’est aussi œuvrer pour que les utilisateurs finaux de vos sites comprennent les messages que vous leurs envoyez quelques soit leurs positions.
Pour atteindre cet objectif, il est important que la plupart des sites internet communiquent leurs savoirs au reste du monde en allant au delà des limites religieuses, linguistiques ou culturelles, voire contextuelles.
En effet, la création d’un web digital doit passer par :
- L’adaptation des contenus publiés aux habitudes de lecture des internautes ;
- La publication des contenus doit être faite en prenant en compte la plupart des langues ;
- Des images fortes doivent être utilisées pour communiquer efficacement ;
- Les contenus du site doivent être accessibles aux utilisateurs provenant de pays ou la connexion semble être lente.
Tout ceci vous permettra de contribuer au renforcement des actions de l’écologie numérique puisque le caractère universel de votre site vous permettra de :
- Sensibiliser les différents utilisateurs sur les dangers du numérique pour la planète ;
- De les inviter à adopter des pratiques allant dans le sens de l’amélioration.
3.2.11. Publiez un rapport annuel sur vos actions dans l’écologique numérique
Une autre façon d’œuvrer pour faire du numérique un secteur propice à l’environnement est de communiquer sur :
- Les actions menées pour rendre l’environnement durable ;
- L’impact de ces actions.
La communication de ces éléments aux différents acteurs du numérique (simples internautes, clients ou partenaires) leur permettra de voir à quel point vous êtes engagé dans la lutte vers une écologie numérique durable. Ils n’hésiteront pas alors à vous soutenir !
De plus, la mise en ligne de votre rapport vous permettra de :
- De le mettre facilement à la disposition du public ;
- Réduire les coûts liés à la création d’un rapport papier ;
- D’enrichir le contenu du rapport (ajouter des images, des vidéos etc) ;
- De diminuer l’espace que pourrait nécessiter le rapport s’il s’agissait d’une version physique ;
- De recevoir des avis et des commentaires de la part de tout le monde ;
- De susciter d’autres personnes à vous emboiter le pas.
3.2.12. Nettoyez les boîtes emails
Bien qu’on ne mesure pas toujours l’impact énergétique des emails sur l’environnement, il est important que vous sachiez que désencombrer votre boîte email est une bonne pratique à l’égard de l’environnement.
En effet, chaque email que nous envoyons et conservons dans une boîte email nécessite une consommation en énergie. Concrètement, il s’agit de l’énergie qui permet le fonctionnement et l’entretien de l’infrastructure qui assure l’opérationnalité de la boîte email.
Ceci s’explique par le fait que chaque email que nous envoyons ou stockons représente des données et nécessite plusieurs serveurs pour fonctionner.
De même, l’énergie utilisée pour faire fonctionner ces serveurs dégage une quantité considérable de CO2 ce qui impacte négativement la planète.
Selon, Mike Berners-Lee, chaque courrier indésirable- même si nous ne l’ouvrons pas – libère environ 0,3 gramme de CO2 dans l’atmosphère. Un e-mail avec beaucoup de texte et une pièce jointe peut représenter jusqu’à 50 grammes.
Allant plus loin, la société de fourniture d’énergie Ovo Energy, a établi que si chaque utilisateur de messagerie au Royaume-Uni envoyait un e-mail de moins inutile chaque jour, cela réduirait les émissions de CO2 de 16433 tonnes par an – ce qui équivaut à 81.152 vols entre Londres et Madrid.
Pour réduire l’impact de votre messagerie sur la planète, vous pouvez :
Soit nettoyer votre boîte manuellement au niveau de votre gestionnaire de messagerie ou choisir d’utiliser des applications ou logiciels comme cleanfox.
Il s’agit d’une application de nettoyer en un simple clic votre boîte email et donc de réduire votre consommation en énergie.
Pour l’utiliser, il suffit de l’installer, de l’associer à votre boîte email (Gmail, yahoo ou autres) et de lancer une analyse.
Source : SOSPC
Une fois que l’analyse prend fin choisissez supprimer pour supprimer vos messages inutiles.
L’application vous permet également de vous désabonner de vos différents newsletter.
3.2.13. Plantez des arbres
Lorsque vous avez connaissance de votre empreinte carbone, l’une des meilleures options est le compenser dans un premier temps.
Pour cela, je n’ai pas trouvé meilleure solution que de commencer à planter des arbres.
Consulter le chapitre suivant pour avoir plus de détails :
Chapitre 4 : Comment planter des arbres depuis chez soi ?
Après avoir expliqué les avantages qui proviennent de la plantation d’un arbre, je vous apprends quelques actions que vous pouvez réaliser pour planter des arbres depuis chez vous.
4.1. Comment est-ce que les arbres peuvent aider la planète ?
Sauver l’environnement des conséquences du numérique passe également par la mise en terre de beaucoup d’arbres. En effet, les arbres jouent un rôle très important au sein de l’environnement.
Ils permettent entre autres :
4.1.1. D’améliorer la qualité de l’eau
Les racines des arbres permettent de filtrer l’eau et ainsi obtenir une meilleure qualité de l’eau. Les végétaux absorbent l’eau de pluie au niveau de sol et par les racines des arbres. Ainsi, ils contribuent à la diminution des conséquences liées aux inondations.
De même, les arbres et plus particulièrement les forêts réduisent l’évaporation des sols grâce à leurs capacités à stockés l’eau. Ceci favorise la lutte contre la fonte des neiges.
Par ailleurs, il faut noter que les arbres participent également au maintien de l’équilibre dans nos cours d’eau. En effet, les arbres situé de part et d’autre des cours d’eau assurent leur protection en absorbant une partie des eaux de ruissellement qui comporte souvent assez de fertilisants.
4.1.2. De lutter contre les érosions du sol
La plantation et la conservation des arbres sont d’excellents moyens de lutte contre l’érosion du sol, très fréquente en milieu urbain dû notamment aux travaux de construction et au piétinement.
Les racines des arbres maintiennent le sol en place dans les terrains en pente alors que leur feuillage apporte régulièrement de la matière organique pour fabriquer une litière permettant de recouvrir les terrains.
Par ailleurs, les arbres peuvent :
- Intervenir dans la régulation des écarts extrême de température : En dégageant de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, les arbres influent sur le degré d’humidité, il s’agit du processus d’évapotranspiration ;
- Dégager de l’oxygène : Les arbres dégagent l’oxygène dont nous avons besoin pour respirer.
De plus, ils nous apportent humidité et ombre en temps de chaleur. Grâce à leurs feuillages, les arbres diminuent l’intensité des rayons solaires.
- Réduire la quantité de ruissellement des eaux pluviales : En participant à la réduction de la quantité de ruissellement des eaux, les arbres participent à la réduction de l’érosion et de la pollution de nos cours d’eau.
Ce qui permet alors de réduire les effets des inondations.
- Constituent l’habitat naturel de nombreuses espèces sauvages : Les arbres fournissent nourriture, protection et abri à de nombreux oiseaux et mammifères.
- Les arbres réduisent l’effet d’îlot de chaleur urbain : Grâce au refroidissement par évaporation et à la réduction de la quantité de lumière solaire qui atteint les parkings et les bâtiments.
Cela est particulièrement vrai dans les zones à grandes surfaces imperméables, telles que les parkings des magasins et les complexes industriels.
- De purifier l’air : Les arbres influent sur la qualité de l’air que nous respirons, en agissant comme de véritables filtres à air.
Ils filtrent les poussières nocives et les polluants tels que l’ozone, le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre de l’air que nous respirons.
Au delà des avantages cités ci-dessus, la plantation d’arbres offre des avantages aussi bien sur le plan social, communautaire et économique.
4.2. Avantage des arbres d’un point de vue social, communautaire et économique
4.2.1. Avantages sociaux
Les arbres rendent la vie plus agréable. Il a été démontré que passer du temps parmi les arbres et les espaces verts réduit la quantité de stress que nous transportons avec nous dans notre vie quotidienne.
Il a été démontré que les patients hospitalisés se remettent plus rapidement de la chirurgie lorsque leur chambre d’hôpital offrait une vue sur les arbres.
Il a été démontré que les enfants retiennent davantage les informations enseignées dans les écoles s’ils passent une partie de leur temps à l’extérieur dans des espaces verts.
Les arbres sont souvent plantés comme des monuments commémoratifs vivants ou des rappels à des êtres chers ou pour commémorer des événements importants de notre vie.
4.2.2. Avantages communautaires
Même si vous possédez les arbres de votre propriété, vos voisins peuvent également en bénéficier.
Grâce à une planification minutieuse, les arbres peuvent être un atout pour toute votre communauté.
Les arbres peuvent :
- Être placés pour masquer les vues indésirables ou le bruit des autoroutes très fréquentées.
- Compléter l’architecture ou la conception de bâtiments ou de quartiers entiers.
- Produits des fruits pour la communauté
- Etc.
4.2.3. Avantages économiques
Des arbres bien placés peuvent réduire vos coûts de climatisation en été en ombrageant les côtés sud et ouest de votre maison. Si des arbres à feuilles caduques sont utilisés, ils laisseront passer le soleil et réchaufferont votre maison en hiver.
Les arbres à feuilles persistantes du côté nord de votre maison et les arbustes autour des fondations de votre maison peuvent agir comme un brise-vent pour réduire les effets de refroidissement des vents d’hiver.
La valeur d’une maison bien aménagée avec des arbres matures et sains peut accroitre jusqu’à 30 %.
Certains avantages économiques indirects des arbres sont que si nous réduisons l’énergie que nous utilisons, les entreprises de services publics auront moins de demande pour l’infrastructure, réduisant ainsi les coûts d’exploitation qui peuvent être répercutés sur le consommateur.
4.3. Comment planter des arbres tout en restant chez vous ?
Vous l’aurez compris la plantation d’arbre est utile et peut contribuer à la sauvegarde de l’environnement. Des chercheurs ont d’ailleurs estimé à ce sujet que la plantation de 1200 milliards d’arbres pourrait enrayer les problèmes environnementaux.
Quoi qu’il en soit, voici quelques outils en lignes qui vous permettront de planter des arbres depuis chez vous.
4.3.1. Le Projet plant-of-the-planet
Plant-of-the-planet est un projet de plantation d’arbre qui à pour l’intention de faire des jeunes, le principal moteur de toute campagne de plantation d’arbre.
Il vise dans un premier temps à apprendre aux jeunes et aux enfants les connaissances dont ils ont besoin pour devenir des ambassadeurs de la justice climatique.
En second lieu, ce projet vous permet de devenir membre de la communauté ou l’action est mise sur la justice climatique.
Enfin, ce projet vous demande d’apporter des dons pour soutenir le programme PLant of the planet.
4.3.2. Le projet reforest’action
Reforest’action est une plateforme spécialisée dans la plantation d’arbres qui intervient sur presque tous les continents ou elle dispose de plantations.
Elle vous propose de planter des arbres, d’offrir des arbres ou de calculer votre empreinte digitale.
Avec plus de 7 200 000 arbres plantés, ce projet a permis de :
- Stockée une bonne quantité de CO2 ;
- Créer des abris pour les animaux ;
- Créer des emplois Générés plus de 29000000 mois d’oxygène.
Reforest’action vous propose par ailleurs de faire un geste pour la plantation en contribuant à planter arbres chaque mois. La valeur de l’opération est de 15/mois !
4.3.3. Le moteur de recherche ecosia
ECOSIA est un moteur de recherche entièrement vert qui permet a tout le monde de planter des arbres pour sauver la planète.
Pour cela, il vous suffit de vous rendre sur le site d’Ecosia et d’effectuer une recherche
Ensuite, les bénéfices générés grâce à vos recherches sont utilisés pour planter des arbres à différents endroits de la terre.
À nos jours plus de 102.000.000 d’arbres ont été déjà plantés.
4.4.4. Le programme Faguo
Les consommateurs sont plus motivés pour acheter des produits ou services lorsqu’ils estiment que leurs actions peuvent contribuer à améliorer quelque chose.
Ceci est vrai aussi pour l’environnement et c’est dans cette perspective que des entreprises telle que Faguo proposent à leurs clients de planter un arbre pour chaque produit faguo acheté.
Que ce soit en ligne ou en boutique physique faguo plantera des arbres pour chaque produit acheté.
Ce projet qui a vu le jour au même moment que l’entreprise a déjà permis Faguo de planter plus d’un million d’arbres.
Mieux, le projet dispose à l’heure actuelle des forêts un peu partout en France. Ces forêts sont reconnaissables grâce au panneau Faguo implanté à l’entrée de chacune d’entre elles.
De même, vous pouvez accéder a l’emplacement des forêts en jetant simplement un coup d’œil à la cartographie des forêts Faguo.
4.4.5. Le programme tree-nation
Il s’agit également d’un programme qui œuvre pour la lutte contre les effets du changement climatique. Tree-nation permet aux citoyens et aux entreprises du monde entier d’agir pour la préservation de la planète.
Le site vous propose :
- De planter des arbres pour 0,10€/ arbres ;
- D’offrir des arbres pour 0,10€ arbres ;
- De compenser vos émissions du CO2 à partir de 5€/ mois.
Avec le programme Tree-nation, vous avez la possibilité de planter une forêt au nom de votre entreprise.
Le projet a déjà planté :
- 174 401 arbres en Colombie ;
- 39 090 arbres au Burkina Faso ;
- 47 120 arbres au Madagascar ;
- 112 611 arbres au Madagascar.
Pour planter des arbres avec le projet Tree-nation, il suffit de vous rendre sur le site de Tree-nation et de vous inscrire.
Pour chaque arbre planter, vous avez la possibilité de connaître la quantité de CO2 que vous avez compensé. Le site établit en outre votre statistique de compassion du CO2.
Je vous détaille bientôt comment il se présente et la manière de l’utiliser.
64.4.6. Tree.org
Tree.org entend offrir un monde meilleur pour l’humanité et la nature à travers sa communauté.
Sur ce site vous offrez des dons qui sont ensuite utilisés pour planter des arbres et venir en aides aux communautés vulnérables.
Le site a déjà planté un total de 187 042 083 arbres !
4.4.7. L’association des planteurs volontaires
Les planteurs volontaires sont une association qui milite depuis 2013 pour les arbres.
À travers des projets de :
- Plantation d’arbres ;
- Formation sur le thème de l’arbre ;
- Des projets participatifs.
L’association compte plus de 7000 membres et a déjà planté plus de 134 000 arbres.
En dehors de la plantation des arbres, plusieurs autres technologies contribuent à améliorer l’environnement. C’est justement de ces technologies que je vous parlerai dans le chapitre suivant.
Chapitre 5 : Quelles sont les différentes actions dans le digital pour un développement durable ?
La technologie a un grand impact sur l’environnement, mais il a aussi un rôle à jouer pour faire de notre planète un endroit plus confortable et plus durable où l’homme peut continuer à avancer.
Dans ce chapitre, je montre les différents impacts positifs que le numérique peut avoir sur certains secteurs de même que les différentes actions du numérique qui contribuent à un développement durable.
Mais avant, intéressons-nous aux relations qui peut exister entre le numérique et environnement.
5.1. Quelles sont les relations qui existent entre le numérique et l’environnement ?
Bien que les questions du numérique et de l’environnement soient séparément abordés, il est important de s’intéresser aux différentes relations qui peuventt exister entre eux.
Ceci pour la simple raison que le numérique a un impact à la fois positif et négatif sur l’environnement.
En changeant notre façon d’observer et d’interagir avec l’environnement, le numérique peut favoriser notre implication dans la résolution des problèmes environnementaux.
J’en veux pour preuve les conclusions de la communication intitulée : façonner l’avenir numérique de l’Europe qui souligne que la technologie peut :
“soutenir la décarbonisation des secteurs et réduire l’empreinte environnementale et sociale des produits sur le marché de l’Union européenne”
Toujours dans le cadre des interactions entre numérique et digital, le green deal européen, souligne que la Commission européenne
“explorera des mesures pour garantir que les technologies numériques telles que l’intelligence artificielle (IA), la 5G, le cloud et l’informatique de périphérie, et l’Internet des objets (IoT) peuvent accélérer et maximiser l’impact des politiques. Faire face au changement climatique et protéger l’environnement”.
L’accord annonce également l’adoption de la stratégie industrielle européenne qui s’attaquera spécifiquement au “double défi de la transformation verte et numérique”.
En réalité, le numérique peut aider à améliorer l’environnement.
Par exemple, la technologie de l’intelligence artificielle peut :
- Favoriser la surveillance et la préservation des espèces en voie de disparition ;
- Fournir une alerte contre les catastrophes naturelles ;
- Collecter des données sur la consommation en énergie.
La technologie des blockchains peut à la longue favoriser une gestion plus décentralisée et plus durable des ressources. Ce qui sera une solution efficace contre la surexploitation.
Le développement de l’internet des objets (Iot) peut faciliter quant à lui :
- La collecte des données ;
- La surveillance du comportement des animaux ;
- Et La mise en place des systèmes de sécurité.
5.2. L’Impact futur du numérique dans les secteurs du transport, des bâtiments et de l’industrie
5.2.1. L’impact futur du numérique dans le domaine des transports
Selon le site IEA, les transports représentent actuellement 28 % de la demande énergétique mondiale et 23 % des émissions mondiales de CO2 sont liées à la combustion de carburants.
Les technologies numériques contribuent à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire les coûts de maintenance au niveau de tous les moyens de transport.
Au niveau de l’aviation par exemple, les avions commerciaux seront équipés de plusieurs capteurs.
Ces capteurs collecteront des milliers de données à chaque vol.
L’analyse de ces mégadonnées permettra alors d’optimiser la planification des itinéraires et aidera les pilotes à prendre des décisions en vol ainsi qu’à réduire la consommation du carburant.
Les navires seront également équipés de plus de capteurs, aidant les équipages à prendre des mesures pour optimiser leurs itinéraires.
De même, les progrès des communications par satellite favoriseraient une plus grande connectivité.
Dans le secteur routier, les changements les plus révolutionnaires de la numérisation concernent les technologies de connectivité et d’automatisation.
Ils permettront de transformer fondamentalement la façon dont les personnes et les marchandises sont déplacées.
Les interactions entre les perturbations potentielles du transport routier, y compris l’adoption de la mobilité automatisée, et l’électricité joueront un rôle clé dans la définition de la future trajectoire énergétique ainsi que des émissions de l’ensemble du secteur des transports.
Les technologies de conduite automatisée vont améliorer la sécurité et le confort de conduite grâce à des capacités de détection avancées.
De plus, les technologies de prise de décision automatisée qui se développent vont aider ou remplacer le contrôle humain.
Les conséquences de la mobilité automatique sur l’énergie et les émissions dépendront bien entendu de :
- L’effet combiné des changements de comportement des consommateurs ;
- L’intervention politique, du progrès technologique ;
- La technologie des véhicules.
La numérisation du secteur des transports peut permettre également d’atteindre de grands résultats dans le long terme.
Comme la diminution de la consommation d’énergie par rapports au niveau actuel.
À l’inverse, si les améliorations d’efficacité ne se matérialisent pas et que les effets de rebond de l’automatisation entraînent une augmentation substantielle des déplacements, la consommation d’énergie pourrait plus que doubler.
5.2.2. L’impact futur du numérique dans le secteur des bâtiments
Selon le site IEA, Les bâtiments représentent près d’un tiers de la consommation d’énergie finale mondiale et 55 % de la demande mondiale d’électricité.
La croissance de la demande d’électricité dans les bâtiments a été particulièrement rapide au cours des 25 dernières années, représentant près de 60 % de la croissance totale de la consommation mondiale en électricité.
De plus, dans les économies émergentes comme la Chine et l’Inde, la demande d’électricité dans les bâtiments a augmenté en moyenne de plus de 8 % par an au cours de la dernière décennie.
Ceci nécessite déjà de forte demande de production d’électricité et une plus grande capacité du réseau électrique.
L’intervention du numérique dans ce secteur permettrait sans doute de réduire la consommation totale de l’énergie au niveau des bâtiments.
Et ceci, grâce à l’utilisation des thermostats intelligents et de l’éclairage intelligent.
En somme, la numérisation du secteur des bâtiments peut réduire la consommation de l’énergie en :
- Aidant à garantir que l’énergie soit consommée quand et où elle est nécessaire ;
- Améliorant la réactivité des services énergétiques ;
- Développant l’utilisation de capteurs d’éclairages ou des algorithmes qui programment automatiquement le chauffage et le refroidissement.
- Permettant l’ajustement des réglages de température pour la réduction de la demande d’énergie à un moment donné ;
- Favorisant le stockage de l’énergie dans les réseaux intelligents thermiques en réponse aux prix de l’énergie en temps réel ou à d’autres conditions spécifiées par l’utilisateur ;
- Permettant d’identifier où et quand une maintenance est nécessaire grâce aux systèmes de surveillance et de prévention des bâtiments ;
- Permettant de prévenir les consommateurs, gestionnaire et autres acteurs du bâtiment.
5.2.3. L’impact futur du numérique dans le domaine de l’industrie
Selon les statistiques du site IEA sur l’industrie, elle serait responsable d’environ 38 % de la consommation d’énergie finale mondiale et de 24 % des émissions totales de CO2.
Le développement du numérique dans ce secteur dont la production ne cesse de connaître une augmentation exponentielle pourra être utile pour améliorer l’efficacité dans l’utilisation de l’énergie ainsi que des matériaux.
Déjà, il faut noter que de nombreuses entreprises utilisent depuis longtemps les technologies numériques pour améliorer la sécurité et augmenter leur production.
Cependant, plusieurs autres formes d’économies de l’énergie peuvent être réalisées grâce notamment aux contrôles des processus avancés.
Ainsi qu’au couplage des capteurs intelligents à des analyses de données pour prédire les pannes d’équipement.
De même, le numérique aura un impact sur le processus de fabrication de certains produits.
Comme en témoigne les exemples des technologies telles que les robots industriels et l’impression 3D qui deviennent une pratique courante dans certaines applications industrielles.
L’impression 3D par exemple permet de produire des produits couche par couche, à la demande et directement à partir de fichiers 3D numériques.
Il présente plusieurs avantages par rapport à la fabrication conventionnelle, notamment une :
- Réduction des délais ;
- Une réduction des déchets de matériaux ;
- Des coûts d’inventaire inférieurs ;
- Une complexité de fabrication moindre ;
- Une surface au sol réduite et ;
- La possibilité de livrer des pièces manufacturées aux formes et géométries complexes.
Le déploiement de robots industriels quant à lui devrait continuer à croître rapidement, le stock mondial de robots passerait d’environ 1,828 milliard d’unités à la fin de 2016 à 3,053 milliards d’unités en 2020.
Toutes ces différentes technologies peuvent aider à augmenter la précision et à réduire les rebuts industriels.
5.2.4. L’impact futur du numérique sur le pétrole et le gaz
Le secteur pétrolier et gazier ont une histoire particulière avec les technologies numériques.
En effet, différentes technologies numériques interviennent déjà pour faciliter les opérations au niveau de ces deux secteurs.
Ainsi, les interventions futures du numérique dans l’industrie pétrolière et gazière se concentrera plus sur l’élargissement et le raffinement de la gamme des applications numériques existantes.
Il existe par exemple, des capteurs miniaturisés et des capteurs à fibre optique dans le système de production qui peuvent être utilisés pour stimuler la production ou augmenter la récupération globale de pétrole et de gaz à partir d’un réservoir.
D’autres exemples sont :
- L’utilisation de plates-formes de forage automatisées ainsi que des robots pour inspecter et réparer les infrastructures sous-marines.
- La surveillance des pipelines de transport et des réservoirs.
- L’utilisation des drones pour inspecter les pipelines qui sont souvent répartis sur des zones étendues.
- L’utilisation des drones pour l’inspection et la surveillance des équipements difficiles à atteindre tels que les torchères de même que les installations offshore éloignées et sans pilote.
À plus long terme, il est possible d’améliorer la vitesse d’analyse et de traitement des données, comme les grands ensembles de données non structurés générés par les études sismiques.
L’industrie pétrolière et gazière verra également plus d’appareils portables, de robotique et d’application de l’intelligence artificielle dans ses opérations.
L’avantage de tout ceci serait :
- La réduction des coûts de production ;
- Le traitement avancé des données sismique ;
- La modélisation améliore des réservoirs grâce à l’utilisation des différents capteurs ;
- L’augmentation des ressources pétrolières et gazière récupérables.
5.2.5. L’impact futur du numérique dans la production du charbon
Les technologies numériques sont également utilisées tout au long de la chaîne d’approvisionnement du charbon pour :
- Réduire les coûts de production et de maintenance ;
- Et Améliorer la sécurité des travailleurs.
Les procédés d’utilisation incluent :
- Les systèmes semi-ou entièrement automatisés ;
- L’exploitation minière robotique ;
- L’exploitation minière à distance ;
- L’automatisation des opérations ;
- La modélisation et les simulations de mines ;
- L’utilisation d’outils de système de positionnement global (GPS) et de système d’information géographique (SIG).
La disponibilité accrue de capteurs à faible coût et de simulations assistées par ordinateur offre de nouvelles opportunités pour l’exploitation du charbon.
Les capteurs peuvent fournir l’état exact de divers composants de l’équipement essentiel en temps réel et l’analyse peut comparer la configuration réelle avec la situation « optimale » telle que conçue afin que le processus puisse être optimisé.
Les technologies numériques, l’analyse des données et l’automatisation sont de plus en plus adoptées pour améliorer la productivité tout en améliorant la sécurité et les performances environnementales grâce à de multiples applications.
5.3. Les différentes technologies du digital qui contribuent au développement durable de la planète.
5.3.1. Les verres solaires
Transformer les fenêtres des immeubles et grattes-ciels en de véritables producteurs d’énergie, voilà l’idée derrière la production des verres solaires.
Il s’agit d’une technologie émergente qui devient de plus en plus populaire dans le milieu du développement durable.
Tout comme vous pouvez le voir dans la vidéo, le verre solaire peut se substituer au verre classique de fenêtre puisqu’il est suffisamment transparent.
Ainsi, il peut être utilisé comme :
- Des fenêtres solaires translucides ou semi-transparentes ;
- Des écrans de pluie ;
- Des serres avec des toits solaires transparents ;
- Des ailerons et des grilles de protection solaire ;
- Des panneaux de protection de la vie privée ;
- Des balustrades et clôtures ;
- Etc.
Le plus, il capte également l’énergie du soleil et la convertit en électricité. Pour le moment, le grand obstacle reste l’efficacité de la conversion.
En effet, la principale différence entre cette technologie et le photovoltaïque solaire traditionnel est le fait que les panneaux sont intégrés au bâtiment plutôt que d’être simplement superposés.
Cela signifie qu’il y a une relation plus étroite entre l’esthétique et la fonctionnalité, il s’agit d’obtenir un équilibre pour que l’un ne se fasse pas au détriment de l’autre.
Les cellules solaires à haute performance peuvent atteindre un rendement de 25 % ou plus. Toutefois, le maintien de la transparence ici implique de sacrifier l’efficacité avec laquelle la lumière est convertie en électricité.
Des études sont en cours pour et permettent déjà d’avoir un produit en verre solaire qui offre une efficacité de 15 % et qui grimpe tout en laissant passer 50 % de la lumière.
Une estimation montre qu’avec ce taux et la surface vitrée utilisable, il est possible de couvrir 40 % des besoins énergétiques des États-Unis.
5.3.2. Le Graphène
Plus solide que l’acier, plus mince que le papier, plus conducteur que le cuivre, le graphène est vraiment un matériau miracle.
Jusqu’à récemment, il était complètement théorique, mais sa concrétisation est déjà évidente.
Comme indiqué dans la vidéo, le graphène est une couche ultra-mince de graphite qui a été découverte pour la première fois en 2004 à l’université de Manchester.
D’ailleurs, les deux professeurs qui l’ont découvert, Andre Geim et Kostya Novoselov, ont reçu le prix Nobel en 2010.
Il fait aujourd’hui l’objet d’intenses recherches et de spéculations, et beaucoup prédisent qu’il sera un élément déterminant qui va promulguer l’évolution culturelle et technologique de notre espèce.
D’une épaisseur d’un seul atome, le graphène est flexible, transparent et hautement conducteur, ce qui le rend adapté à une vaste gamme d’applications pour rendre notre planète verte.
Parmi ces applications, il y a :
- Les utilisations photovoltaïques ;
- La filtration de l’eau ;
- Les technologies biomédicales ;
- Les supraconducteurs capables de transférer de l’énergie sur de grandes distances avec des pertes minimales ;
- Le stockage d’énergie ;
- L’électronique ;
- Etc.
En augmentant considérablement l’efficacité des matériaux actuels, le graphène pourrait s’avérer être une pierre angulaire de notre renaissance verte :
- Réduction de l’exploitation d’autres matériaux, donc la réduction des dégâts causés lors des exploitations ;
- Meilleure performance dans l’utilisation de l’énergie, ce qui va réduire l’émission du CO2 ;
- Plus de résistance des appareils implique une meilleure durée de vie et moins de déchets numériques ;
- Etc.
5.3.3. Le Projet seabin
Selon le site condorferies, :
- 5,25 billions de déchets plastiques se retrouvent dans nos océans et 269 000 tonnes de ces déchets flottent ;
- 8,3 millions de tonnes de déchets sont rejetées en mer chaque année. Dont 236 000 sont des microplastiques ingérables que les créatures marines prennent pour de la nourriture.
- Les plastiques mettent 500 à 1000 ans pour se dégrader. Actuellement, 79 % sont envoyés dans des décharges ou dans l’océan, tandis que seulement 9 % sont recyclés et 12 % sont incinérés.
Comme vous l’imaginez, ces déchets sont un frein à la vie dans l’océan.
Face à ce constat et pour aider au nettoyage des océans, le projet seabin a vu le jour.
Inventé par les surfeurs Andrew TURTON et Pete CEGLINSKI, le projet seabin entend améliorer la vie dans l’eau. Il apporte une solution pratique à la question du nettoyage des océans.
source : steamming
Le projet consiste à fabriquer et à installer des poubelles flottantes à des endroits où l’ordure peut être contrôlée au niveau des eaux.
Les poubelles sous forme de petits seaux sont composées d’une pompe à eau et d’un sac en fibre naturelle.
Pour ce qui est du fonctionnement, il faut noter que le seban est composé d’une pompe à eau qui pompe l’eau et le maintien à un débit ou les ordures qu’elle contient sont capturées dans un sac en fibre naturelle.
L’un des avantages de cette poubelle concerne les coûts de fabrication et d’entretien qui ne sont pas élevés.
Les poubelles seabin sont commercialisés depuis novembre 2017.
5.3.4. La machine qui transforme les bouteilles en sable utilisable
Cette machine a été inventée par la société de brasserie néo zélandaise DB EXPORT.
source : Parismatch.be
Il s’agit d’une machine qui a la propriété de transformer les bouteilles de bière en du sable artificiel.
Le sable peut être utilisé en compensation au sable naturel qui est aujourd’hui en voie de disparition.
En effet, malgré qu’il soit partout, les ressources en sable sont en voie de disparition.
De plus, l’utilisation anarchique des sables au niveau des plages et dans les océans est un facteur de l’érosion.
5.3.5. Les emballages comestibles
L’idée derrière cette création est de sauver la vie dans les océans.
Comme son nom l’indique, l’emballage comestible est un emballage qui peut être consommé par les poissons.
Il s’agit d’une invention de la société de brasserie salt walter brewery qui vise à sauver la vie des animaux dans l’océan par la mise en place d’un emballage comestible et biodégradable dans l’eau.
Source : tdg.ch
Les emballages sont entièrement fabriqués à partir blé. Par ailleurs cette solution permet à la société de réduire ses déchets.
5.3.6. Le plastique d’origine végétale
L’épuisement des ressources pétrolières ainsi que la lutte contre la pollution plastique conduisent de plus en plus les entreprises à la recherche de solutions alternatives.
C’est dans ce contexte qu’est né le plastique végétal : une matière fabriquée avec des produits biodégradable donc sans conséquence majeure pour l’environnement.
5.3.7. La fausse viande
La forte quantité de terre utilisée dans la production animale est aux États-Unis une cause de déforestation.
Source : Philadelphia inquirer
De même en 2017, des milliers de scientifiques ont signé une pétition dans laquelle ils avertissent sur notre modèle de consommation et invitent les populations à réduire considérablement leurs consommations en viande.
En effet, les conséquences induites par la consommation de viande produisent une part importante des émissions de gaz à effet de serres.
Ainsi, pour palier à ce constat des entreprises proposent aujourd’hui déjà l’expérience des fausses viandes. Il s’agit d’alternative provenant d’une technologie alimentaire avancée.
5.3.8. Les batteries
Face aux coûts élevé pour investir dans l’électricité verte qui souffre parfois d’inefficacité.
Au lieu d’investir des sommes faramineuse dans la production d’une énergie qui peut être défaillant à n’importe quel moment dû à certains changements climatiques, certaines sociétés comme la farm energy ont mis en place des batteries à débit d’offres avec des durées de charge pouvant aller jusqu’à plusieurs mois.
L’un des exemples les plus fréquents est le lithium-ion. Cette batterie capte et stocke de l’énergie qui est ensuite fournis lorsqu’il y a une panne d’électricité.
source : farmenergyni
De même, elle peut être configurée pour agir comme une alimentation sans coupure (UPS).
5.3.9. Les capteurs environnementaux
Il s’agit d’une technologie qui a pour vocation de recueillir des données sur l’état de l’environnement.
source : la fabriquediy
Il s’agit par exemple de mesurer la qualité de l’air, de l’eau, d’identifier des polluants et de suivre certains phénomènes importants pour la survie de l’humanité. Leur technologie évolue de plus en plus et ils pourraient assurer la surveillance de vos consommations en énergie et ainsi contribuer à la réduction de vos émissions en CO2.
5.3. 10. Les réseaux intelligents
La plupart des centrales énergétiques que nous avons aujourd’hui sont centralisées. Ainsi, ceux sont eux qui assurent à la fois la production et l’acheminement de l’électricité vers les utilisateurs finaux.
Cette centralisation de la production de l’électricité entraîne au niveau des centrales des problèmes de fluctuations.
En effet, lorsque il y a plus d’utilisateurs les centrales doivent produire davantage d’électricité.
Ce qui nécessite encore plus d’énergie et est à l’origine de l’augmentation de la pollution.
C’est justement pour éviter cela que des projets de réseaux intelligents (smart grid) sont en cours de déploiement aux États-Unis par exemple.
On peut citer :
- L’“advanced metering infrastructure” qui vise à déployer des systèmes de comptage élevé ;
- Le “customers system” qui consiste à l’intégration des fonctions de smart grid dans les bâtiments ;
- L’“electric transmission systems” qui concerne la modernisation des réseaux de distribution pour la mise en place des réseaux intelligents ;
- Etc.
Ces réseaux sont construits et fonctionnent sur la base de plusieurs technologies de déploiement d’énergie et de distribution. Ils offrent l’avantage d’être automatique et autonome.
5.3.11. La capture du Carbone
L’idée derrière cette technologie est de capturer le dioxyde de carbone se trouvant dans l’air. Cette technologie pourra jouer un grand rôle dans la santé de notre planète dans les années à venir.
source : wedemain
Selon l’Association CCS, les technologies de capture permettent de séparer le dioxyde de carbone des gaz produits dans la production d’électricité et les processus industriels par l’une des trois méthodes suivantes :
- Capture pré-combustion ;
- Capture post-combustion ;
- Et oxycombustion.
Le carbone est transporté par pipeline et stocké dans des formations rocheuses loin sous le sol.
En 2017, la première usine de captage de CO2 au monde a été mise en service en Suisse.
Des startups aux États-Unis et au Canada ont développé leurs propres usines de captage du carbone.
À grande échelle, la technologie pourrait contribuer à inverser l’une des tendances environnementales les plus alarmantes de notre époque.
5.3.12. La fusion nucléaire
La fusion nucléaire se produit par l’assemblement de deux noyaux atomiques pour former un nouveau plus lourd. Elle dégage une grande quantité d’énergie.
C’est d’ailleurs ce phénomène qui se produit au niveau du soleil. Le caractère essentiellement propre de l’énergie produit a séduit les chercheurs qui travaillent pour parvenir à la création sur terre de cette même forme d’énergie qui serait sans émission du CO2.
Bien qu’elle soit déjà utilisée dans la fabrication des bombes H, son utilisation prochaine dans la fabrication de l’électricité serait bénéfique dans la mesure où :
- Les minerais qui serviront à son utilisation sont disponibles et peuvent garantir plusieurs années d’utilisation ;
- Les déchets ou produits qui résulteraient de l’utilisation d’un tel système ne sont pas radioactifs.
5.3.13. L’intelligence artificielle
Malgré toutes les théories de complots qui circulent autour du développement de l’intelligence artificielle, il est important de souligner que cette technologie peut être utile à l’humanité sur certains points.
Il s’agit par exemple des domaines de la santé, de la biodiversité, de l’eau et de l’agriculture.
Par exemple, dans le cadre de l’agriculture, l’idée serait de créer des Intelligences artificielles programmées pour analyser les surfaces et mettre à la disposition des chercheurs des données leur permettant de prédire correctement les changements a observé dans le temps.
Fondamentalement, l’IA sera le fondement des efforts futurs pour réparer les dommages déjà causés à la planète tout en trouvant des solutions évolutives pour soutenir les besoins en énergie, en nourriture et en eau de notre espèce.
5.3.14. Le Verre intelligent électronique
Le Smart Glass électronique constitue également l’une des technologies de la construction durable.
Le verre intelligent électronique est une nouvelle technologie qui fonctionne en particulier pendant les périodes estivales pour exclure la chaleur intense du rayonnement solaire.
source : Lapresseca
Le verre intelligent utilise de minuscules signaux électriques pour charger légèrement les fenêtres afin de modifier la quantité de rayonnement solaire qu’il reflète.
Il est donc intégré au système de contrôle des bâtiments, permettant ainsi aux utilisateurs de choisir la quantité de rayonnement solaire à bloquer.
Grâce à cette technologie, les maisons et les bâtiments commerciaux peuvent économiser beaucoup sur les coûts de chauffage, de ventilation et de climatisation.
5.3.15. L’Isolation verte
L’isolation est l’une des plus grandes préoccupations en matière de construction de bâtiments et de maisons.
source : Evolulogi
L’utilisation d’isolant vert s’est avérée être une technologie de construction durable car elle élimine le besoin de finitions haut de gamme fabriquées à partir de matériaux non renouvelables.
L’isolation verte offre une solution en utilisant des matériaux anciens et usagés tels que le denim et le papier journal. Vous trouverez dans cette vidéo youtube plus d’explication à propos des isolants :
5.3.16. Les maisons intelligente
La technologie de la maison intelligente utilise des dispositifs tels que des capteurs de liaison et d’autres appareils connectés à l’Internet des objets (IoT) qui peuvent être surveillés et programmés à distance. Ceci, afin d’être aussi économe en énergie que possible et de répondre aux besoins des utilisateurs.
L’Internet des objets (IoT) est un réseau d’objets connectés à Internet capables de collecter et d’échanger des données à l’aide de technologies de capteurs embarqués. Ces données permettent aux appareils du réseau de « prendre des décisions » de manière autonome sur la base d’informations en temps réel.
Par exemple, les systèmes d’éclairage intelligents n’éclairent que les zones qui en ont besoin et un thermostat intelligent maintient les maisons à certaines températures à certaines heures de la journée, réduisant ainsi le gaspillage.
Cette technologie environnementale a été rendue possible par une connectivité accrue à Internet en raison de l’augmentation de la disponibilité du WiFi, du Bluetooth et des capteurs intelligents dans les bâtiments et les villes.
Les experts prédisent que les villes du futur seront des endroits où chaque voiture, téléphone, climatiseur, éclairage et autres seront interconnectés, donnant ainsi naissance au concept de «villes intelligentes » écoénergétiques.
5.3.17. La nanotechnologie
Défini comme la recherche et la conception de technologie à l’échelle moléculaire, les nanotechnologies sont en pleine expansion.
Il existe déjà des nanomatériaux comme : Les fullerènes et les nanotubes qui sont constitués d’une surface en carbone, incurvé et enveloppé dans des sphères ou tubes.
Ils ont de grande capacité d’absorption et de lubrification.
Il existe également des dispositifs non technologique dans le domaine de la microélectronique :
- Dispositifs de stockage massif
- Écrans plats
- Papiers électronique
- Approche semi-conducteurs étendus
- Dispositifs de traitement, de transmission et de stockage de l’information.
Dans le domaine pharmaceutique, la nanotechnologie promet de nouvelles formes :
- De développement et d’administration des médicaments ;
- De diagnostic médical ;
- Et du traitement du cancer.
L’une des applications possibles les plus évocatrices pourrait être les « nanobots », ou robots à l’échelle nanométrique, qui pourraient être introduits dans la circulation sanguine pour nettoyer les substances indésirables des cellules sanguines ou des veines.
Pour le secteur de l’énergie, les technologies d’éclairage basées sur les nanotechnologies pourraient réduire la demande d’énergie pour l’éclairage.
Dans le photovoltaïque, la nanotechnologie pourrait augmenter l’efficacité et réduire les coûts.
Dans le secteur militaire, la nanotechnologie peut contribuer :
- À la surveillance ;
- À la fabrication des capteurs ;
- Aux systèmes de barrière ;
- Aux petites armes antichar ;
- Et aux munitions intelligentes.
La nanotechnologie peut également contribuer :
- Aux systèmes de réalité virtuelle ;
- Automatisation et robotique ;
- Détection chimique, biologique et nucléaire ;
- Et les industries de l’aérospatiale, de la transformation des aliments et de la construction.
Comme pour de nombreuses autres nouvelles technologies, la nanotechnologie peut avoir des implications larges et omniprésentes.
En particulier, en combinaison avec d’autres technologies émergentes telles que le génie génétique et les technologies de l’information et de la communication.
Vous avez là une grande idée de la manière dont le numérique peut ou contribue déjà au développement durable.
Ne nous arrêtons pas là et voyons quelques belles initiatives lancée à travers le monde :
Chapitre 6 : Quelques initiatives pour l’atteinte des objectifs de l’écologie numérique
Dans ce chapitre, je vous présente les grandes initiatives, projets et actions entrepris dans le cadre de la création d’un environnement plus durable.
Il s’agit de :
6.1. L’Initiative numérique suisse
L’initiative numérique suisse est un mécanisme qui se veut durable pour la sauvegarde des règles éthique dans le secteur du numérique.
Il fait la promotion d’une nouvelle confiance entre les technologies numériques et les acteurs.
L’initiative numérique Suisse vise à conduire un engagement personnel envers des normes et des conduites éthiques telles que la transparence, la non-discrimination et la durabilité.
6.2. Le Global Data Commons
Le global Data commons est une initiative dont l’objectif est de lancer un mouvement pour permettre l’accès responsable aux données aux différents acteurs qu’ils soient du public, du privé ou du social dès lors que l’utilisation est justifié pour un intérêt public.
Ce concept mondial de partage des données est en cours d’élaboration dans le cadre du suivi du Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la coopération numérique.
6.3. Le Baromètre des données ouvertes
Le Baromètre des données ouvertes est une norme mondiale sur la manière dont les gouvernants publient et utilisent les données ouvertes pour la responsabilité, l’innovation et l’impact social.
L’édition Leaders examine les 30 gouvernements qui ont adopté la charte des données ouvertes et ceux qui, en tant que membres du G20, se sont engagés à respecter les principes anti-corruption des données ouvertes du G20.
6.4. Le Web décentralisé (DWeb)
Le Web décentralisé est une communauté, un mouvement social et une suite émergente de pratiques. Il vise une gouvernance participative efficace et un ensemble de technologies visant à décentraliser les technologies et l’architecture du Web.
La décentralisation étant un processus de redistribution des fonctions, des personnes, des pouvoirs ou des choses loin d’une autorité centrale, y compris une utilisation intensive des protocoles peer-to-peer et des logiciels open source correspondants.
La communauté DWeb s’intéresse de plus en plus aux applications de la technologie numérique décentralisée pour l’environnement.
6.5. L’Initiative Data4Now
L’initiative Data4Now est soutenue par plusieurs agences tels que :
- Le Partenariat mondial pour les données sur le développement durable (GPSDD) ;
- La Division des statistiques des Nations Unies ;
- La Banque mondiale ;
- Le Réseau de recherche thématique sur les données et les statistiques (TReNDS) ;
- Du Réseau de solutions pour le développement durable.
Il s’agit d’un processus personnalisé et collaboratif d’agrégation, d’amplification et de mise à l’échelle des solutions de données pour les ODD.
L’un des principaux résultats de ce travail devrait être l’adoption de lignes directrices et de garanties pour les partenariats public-privé générant des biens publics numériques d’ici la fin de 2020.
6.6. Le Forum mondial sur les données
Le forum mondial sur les données est une plateforme internationale pour l’intensification de la coopération en matière de données entre divers groupes professionnels, tels que :
- Les technologies de l’information ;
- Les gestionnaires de l’information géospatiale ;
- Les scientifiques et les utilisateurs des données ;
- Ainsi que les parties prenantes de la société civile.
La prochaine réunion aura lieu du 18 au 21 octobre 2020 à Berne, en Suisse, et jusqu’à 2 000 personnes devraient y assister.
Il sera essentiel de saisir cette opportunité pour faire progresser les conversations et la sensibilisation mondiales autour de l’écosystème numérique pour le concept de la Terre.
6.7. Le Digital Impact Alliance (DIAL)
C’est un partenariat multipartite entre l’USAID, la Fondation Bill & Melinda Gates, le gouvernement suédois et la Fondation des Nations Unies.
Le Digital Impact Alliance (DIAL) s’emploie à identifier les solutions numériques les plus efficaces et efficientes pour accélérer la prestation de services afin d’atteindre beaucoup plus de personnes et de positionner les pays pour atteindre les ODD.
6.8. Le Sustainable Digital Finance Alliance
Le Sustainable Digital Finance Alliance est une initiative qui vise à tirer parti des technologies et innovations numériques pour améliorer le financement du développement durable.
Actuellement convoqué par ANT Financial et le PNUE, il construit actuellement un réseau de fintechs, d’acteurs financiers, de décideurs et d’autres parties prenantes qui peuvent collaborer et promouvoir des pratiques de finance numérique durable aux niveaux national et international.
6.9. Les Laboratoires d’accélérateur du PNUD
Les laboratoires d’accélérateur sont la nouvelle façon de travailler du PNUD dans le domaine du développement durable.
60 laboratoires desservant 78 pays travaillent avec des partenaires nationaux et mondiaux pour trouver des approches radicalement nouvelles qui correspondent à la complexité des défis de développement actuels.
Les laboratoires analysent les défis dans les contextes locaux pour identifier les connexions et les modèles à la recherche de nouvelles pistes de travail pour agir efficacement pour relever les défis du développement, y compris la durabilité environnementale.
Les laboratoires couvrent actuellement l’ensemble des objectifs de développement durable, bien qu’il existe une masse critique de laboratoires travaillant sur l’économie circulaire et les problèmes d’emploi des jeunes.
6.10. Le Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF ) et le Sommet mondial sur le Forum de la société de l’information (SMSI)
Le Forum 2020 du SMSI, qui s’est tenu à Genève du 6 au 9 avril 2020, représente le plus grand rassemblement annuel au monde des «TIC au service du développement ‘communauté.
C’est un forum clé qui a permis de discuter du rôle des TIC en tant que moyen de mise en œuvre des ODD. L’IGF est l’un des trois principaux axes de suivi du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI).
Des discussions sont en cours sur la manière de renforcer le rôle de l’IGF en tant que forum politique mondial pour les questions liées à la gouvernance de l’internet et en tant que suivi du rapport du Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la coopération numérique (une proposition connue sous le nom d’ IGF Plus).
Il y a une proposition sur la table pour faire en sorte que l’environnement soit l’un des piliers abordés par le processus IGF Plus.
6.11. Future Earth
Initiative sur la durabilité à l’ère numérique : en 2019, cette initiative a réuni plus de 200 experts de plus de 30 pays pour examiner comment l’ère numérique peut orienter les transformations sociétales vers la durabilité.
Le rapport politique final intitulé «Digital Disruptions for Sustainability Agenda (D²S Agenda)» présente la recherche, l’innovation et les actions nécessaires pour faire avancer cette vision.
Le rapport phare de ce processus sera publié en février 2020 et devrait déclencher une série d’actions de suivi et d’opportunités d’engagement multipartite.
6.12. Internet Society
L’un des principaux objectifs de l’internet society est de fournir une base organisationnelle et un soutien financier pour le processus de normalisation de l’Internet et le développement de processus de gouvernance multipartites.
L’Internet Society publie également des notes de synthèse concises sur les questions critiques d’Internet. L’Internet Society devrait réfléchir à la manière dont l’architecture Internet doit être façonnée pour contribuer à un écosystème numérique pour la planète.
6.13. Forum économique mondial / Centre pour la quatrième révolution industrielle
Le centre pour la quatrième révolution industrielle s’associe aux gouvernements, aux grandes entreprises, à la société civile et aux experts du monde entier pour co-concevoir et piloter de nouvelles approches novatrices en matière de politique et de gouvernance lors de la quatrième révolution industrielle.
Le WEF agit également en tant que secrétariat de l’Alliance mondiale des villes intelligentes du G20 sur la gouvernance technologique, qui vise à créer des normes mondiales et des standards politiques pour l’utilisation des appareils connectés dans les espaces publics.
Les différents processus et rapports du WEF offrent un espace critique pour :
- Les conversations et la recherche de consensus autour des mécanismes de gouvernance ;
- Et Les garanties pour les partenariats public-privé liés à l’exploitation d’un écosystème numérique pour la planète.
En résumé
L’écologie numérique est la science qui étudie l’impact du numérique sur la planète. Grâce à elle, les différents acteurs du digital sont désormais conscient des conséquences de leurs actions sur la planète et de la nécessité de se tourner vers des pratiques écoresponsables.
La lecture de cet article vous a permis d’avoir une vue d’ensemble sur l’écologique numérique, ses impacts sur l’environnement de même que les bonnes pratiques à adopter..
De mon côté, je mets déjà en place ma stratégie pour devenir 100 % ecofriendly que je vais prochainement vous dévoiler.
À bientôt !