« Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’air. »
Cette pensée de Pierre-Henri Cami, est une bonne illustration de ce qui se passe actuellement avec les assistants vocaux. Vous vous demandez peut-être pourquoi je vais jusqu’à parler de révolution.
Il est important de savoir qu’en plus de leur adoption rapide, les assistants vocaux sont en train de révolutionner l’interaction de l’Homme avec le monde numérique.
Les recherches, les contenus, les publicités ainsi que le commerce en général sont touchés à l’échelle de l’industrie à mesure que les internautes transforment la façon dont ils interagissent avec les marques grâce à la technologie vocale.
Est-ce que le SEO en particulier est / sera impacté par cette technologie ?
Pour faire court, la réponse est clairement “Oui”, et ça a déjà commencé.
Notez que les résultats issus de la recherche vocale sont parfois uniques. Autrement dit, c’est une petite partie du contenu d’un site web qui est utilisé pour proposer une réponse à une requête donnée.
Ce qui implique que tous les autres sites web ne bénéficient d’aucune visibilité !
Et vous savez probablement ce qui se passe lorsqu’un business perd de la visibilité sur le web : Un risque de chute brusque d’activité.
Il devient de plus en plus indéniable pour les entreprises de se préparer et de s’adapter en conséquence à la révolution des assistants vocaux.
C’est pourquoi j’ai élaboré ce guide qui a pour objectifs de vous montrer les raisons pour lesquelles les assistants vocaux sont très importants et les différentes stratégies SEO que vous pouvez adopter pour que vos contenus soient optimisés pour la recherche vocale.
Chapitre 1. Qu’est-ce qu’un assistant vocal et comment fonctionne-t-il ?
Avant d’aborder la recherche vocale en elle-même, je pense qu’il est très important de définir précisément ce qu’est un assistant vocal ainsi que son fonctionnement.
Ainsi, vous allez découvrir dans cette section, les possibilités qu’offre cette technologie afin d’anticiper facilement les raisons de son adoption massive.
1.1. Qu’est-ce qu’un assistant vocal ?
Un assistant vocal est un programme numérique qui utilise la reconnaissance vocale, le traitement du langage naturel et la synthèse vocale pour aider les utilisateurs via des applications de reconnaissance vocale.
Ces programmes informatiques sont généralement conçus à base de l’intelligence artificielle (IA). Notez que j’ai eu l’occasion de développer le concept des AI dans mon guide sur RankBrain de Google qui est également une machine d’apprentissage automatique.
Il faut simplement comprendre que ces programmes IA essaient de deviner les besoins des utilisateurs en se basant sur les données qu’ils collectent.
En ce sens, ils continuent sans cesse de s’améliorer pour autant qu’ils aient un moyen d’avoir des retours sur les résultats qu’ils proposent.
Toutefois, certains assistants vocaux sont dotés d’un système beaucoup plus sophistiqué que l’IA : Le cognitive computing ou l’informatique cognitive.
Il s’agit d’une technologie qui permet à un assistant numérique de comprendre et d’exécuter des demandes en plusieurs étapes avec de nombreuses interactions.
Il s’agit d’effectuer des tâches complexes telles que la réservation de chambre dans un hôtel.
SearchEntrepriseAI résume bien la différence entre les deux technologies avec cette infographie :
Pour faire simple, l’intelligence artificielle s’appuie sur des algorithmes pour résoudre un problème ou identifier des modèles cachés dans les données.
L’informatique cognitive, quant à elle, a pour objectif de créer des algorithmes qui imitent le processus de raisonnement du cerveau humain. Ce qui lui permet de résoudre une série de problèmes à mesure que les données et les problèmes changent.
Vous avez désormais une idée de ce qu’est un assistant vocal et si vous êtes aussi curieux que moi, il serait intéressant de connaitre leur histoire.
1.2. Quelle est l’évolution des assistants vocaux à travers le temps ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les débuts de la reconnaissance vocale et des assistants vocaux remontent au 20e siècle.
Plus précisément, cela commence avec IBM qui a introduit en 1961 le premier outil de reconnaissance vocale : IBM Shoebox.
Évidemment, c’était encore très primitif dans la mesure où il n’arrivait à reconnaitre que 16 mots et chiffres. Très limité, n’est-ce pas ?
Après cette première invention, la reconnaissance vocale et les assistants vocaux ont connu des améliorations et sont devenus tels qu’on les connait aujourd’hui.
Voici une illustration de Voicebot.ai qui montre l’évolution de révolution vocale dans le temps :
Voilà un bref historique de la révolution vocale et vous pouvez déjà constater à quel point les différentes marques se disputent le marché.
À ce sujet, les deux marques grandes marquent qui se disputent le marché sont :
- Amazon ;
- Google.
On constate néanmoins une augmentation des parts du marché de Google et des autres marques de smart speaker.
Voyons à présent ce à quoi peut vous servir cette technologie.
1.3. En quoi un assistant vocal peut-il vous aider ?
Que ce soit sur votre portable ou sur un autre appareil numérique, ces assistants numériques ont accès à une grande quantité d’informations.
Ce qui leur permet d’effectuer des tâches telles que :
- Jouer de la musique ;
- Écouter un livre audio ;
- Faire des réservations ;
- Rapporter un score sportif ;
- Partager les prévisions météo ;
- Ajout d’articles à une liste d’achats ;
- Ajouter des évènements ;
- Effectuer des calculs mathématiques ;
- Demander de l’information, de la même façon que pour une requête de recherche ;
- Etc.
Bien évidemment, la liste est plus ou moins longue selon le système que vous utilisez.
En effet, il existe différents produits sur le marché dont les plus populaires sont :
- Siri pour Apple ;
- Alexa pour Amazon ;
- Google Assistant ;
- Cortana de Microsofts.
Les performances de chacun d’eux sont remarquables et voici leurs caractéristiques en fonction des supports :
Cortana de Microsoft présente quasiment les mêmes fonctionnalités, mais se retrouve principalement sur ses produits :
- Windows 10 ;
- Windows Phone ;
- Xbox One ;
- Etc.
Vous connaissez maintenant les tâches qu’un assistant vocal peut vous permettre d’accomplir. Voyons rapidement comment ce genre d’outil peut interagir avec vous.
1.4. Comment les assistants vocaux fonctionnent-ils ?
Les assistants vocaux ou les smart speakers (haut-parleurs intelligents) sont toujours à l’écoute d’un mot ou d’une expression qui permet de les activer : Les mots de réveil ou wake words.
Par défaut, les mots « Hey Siri », « OK Google », « Hey Google » et « Alexa » sont les standards sur les appareils respectifs de Apple, Google et Amazon.
En effet, si vous vous prononcez ces mots ou expressions, les appareils vont quitter le mode veille et vont s’attendre à ce que les mots qui suivront constituent une requête à traiter.
Toutefois, les utilisateurs peuvent personnaliser leurs wake word à un certain degré.
Par exemple, « Hey Google » peut devenir « Alexa », « Alice » ou encore « Smart »…
La capacité de faire ces ajustements peut être particulièrement utile si une personne portant le même nom que l’assistant est présente dans la maison.
Imaginez que vous acquit l’assistant de Amazon, Alexa chez vous. Mais dans le même temps, votre fille ou un proche vit dans la maison se nomme également Alexa.
Prononcer ce prénom peut devenir vraiment embêtant.
En bref, il faut noter que l’algorithme des assistants numériques est toujours à l’écoute du mot de réveil afin qu’un téléphone, un haut-parleur intelligent, ou autre chose commence à communiquer avec un serveur pour faire son travail.
Cela étant, quel est le processus suivi par un assistant vocal à partir du moment de réception de la requête jusqu’à l’accomplissement d’une tâche ?
Pour répondre à cette question, le site web Gov.uk des Royaumes-Unis a conçu cette infographie :
Pour faire simple, le message vocal de l’utilisateur est converti à l’aide d’une technologie qui le transforme la parole en texte ou en une structure compréhensible par les machines.
Les résultats sont ensuite transmis à un gestionnaire de dialogue / dialogue manager qui détermine la meilleure réponse à la requête de l’utilisateur.
Pour ce faire, le dialogue manager va tenir compte :
- De l’intention perçue de l’utilisateur ;
- Des éléments contextuels tels que l’emplacement de l’appareil.
Ce qui lui permet de prendre la décision d’exécuter telle ou telle action comme jouer de la musique en continu via une application donnée.
Une fois qu’une réponse appropriée a été déterminée, la réponse vocale entendue par l’utilisateur est produite. S’en suit l’exécution effective de la tâche ou de la demande de l’utilisateur.
Voilà une schématisation simple de l’interaction entre les assistants vocaux / assistant personnel intelligent et les utilisateurs.
Néanmoins, il est important de noter que cette technologie connait certaines limites qu’il est utile de souligner.
1.5. Quelles sont les limites des assistants vocaux ?
Dans la recherche vocale, les utilisateurs posent des questions sans contexte auxquelles il est parfois impossible de répondre.
À titre d’exemple, le googler Amit Singhal a eu l’occasion d’expliquer lors d’un interview, comment les utilisateurs pouvaient poser des questions telles que : « Est-ce que mes cheveux me donnent mauvaise mine ? »
Les assistants vocaux auront certainement des difficultés à comprendre et à fournir des résultats pertinents pour ce genre de requête.
Il faut simplement comprendre que la technologie actuelle des assistants numériques présente encore ce genre de limite. Mais soyons visionnaires et supposons que dans un avenir proche cela sera possible.
Et voilà, vous connaissez désormais les assistants personnels intelligents et il est temps de voir pourquoi vous devriez prêter attention à cette technologie.
Chapitre 2. Pourquoi devriez-vous tenir compte des assistants vocaux ?
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous devriez tenir compte des assistants vocaux. Ainsi, je consacre ce chapitre aux statistiques et données qui sont susceptibles de ne pas vous laisser indifférent.
2.1. Quel est le niveau d’adoption des assistants vocaux ?
Quoi de mieux que de commencer par le niveau d’adoption de cette technologie afin de se faire une idée de son évolution ? Rien !
2.1.1. La tendance évolutive de l’adoption des assistants numériques
Pour commencer, j’ai utilisé Google Trend en choisissant une période de cinq ans et les deux produits les plus populaires :
- Alexa ;
- Google Home.
Les pics ne sont rien d’autre que les périodes de fin d’années où les consommateurs achètent généralement le plus d’articles. Notamment avec les publicités agressives des enseignes.
Cela dit, on observe une évolution globale positive qui montre que de plus en plus de personnes s’intéressent aux assistants vocaux.
Rassurez-vous, ce ne sont pas les seuls éléments qui me poussent à vous conseiller de prendre en compte cette technologie. ?
2.1.2. Quels sont les pays où les niveaux d’adoption des assistants vocaux sont les plus importants ?
Voicebot.ai a publié un article de blog dans lequel il indique que la première phase de l’adoption des assistants personnels intelligents est déjà terminée et que nous sommes en deuxième phase :
En effet, Voicebot.ai s’est basé sur le modèle traditionnel de diffusion de la technologie selon lequel le marché précoce représente les premiers 16 % de l’adoption des produits.
Un seuil déjà dépassé par les États-Unis avec plus de 20% d’adoption, ce qui fait de lui le pays où il y a l’adoption majoritaire :
Cette analyse nous permet de trouver pertinentes toutes les études qui ont été réalisées sur les assistants vocaux dans les États-Unis. En effet, la plupart des études sur le sujet proviennent du pays.
2.1.3. Combien de personnes ont adopté les assistants vocaux ?
En 2018, Voicebot a effectué une étude lui permettant de constater que près de 20% de la population adulte utilise un smart speaker chez eux :
En janvier 2019, soit en l’espace d’une année, il y a eu une augmentation de près de 40% selon un autre rapport de Voicebot :
Avec une étude pointue, Leiner Perkins montre l’évolution fulgurante de la recherche vocale de 2008 à 2016 :
Ce nombre se fera de plus en plus croissant dans la mesure où 50% des recherches seront basées sur la voix et l’image d’ici 2020 :
Avec ces statistiques, il ne fait plus aucun doute que la recherche vocale devient de plus en plus importante et qu’il faut pouvoir s’adapter à la tendance.
Ce constat amène Jeff McMahon, le CEO de Voicify a affirmé :
« La tendance à la hausse continue de l’adoption ne peut plus être négligée par les marques. L’importance de l’effort et de l’investissement par Amazon et Google est soutenue par l’adoption et l’achat par les utilisateurs. Les enceintes intelligentes deviennent rapidement un outil dominant dans la vie quotidienne. »
2.2. Qui utilise les assistants vocaux ?
Si vous êtes assez curieux comme moi, nous allons découvrir ici quel genre de personne s’intéresse aux assistants vocaux.
Ava Mutchler de Voicebot.ai évoque l’adoption des smart speakers en ces termes :
« Il croît plus vite que le web et le mobile, et l’adoption est plus rapide. Je pense que les gens sont plus ouverts aux nouvelles technologies qu’ils ne l’étaient auparavant. Ça ne nous semble pas étranger de parler à quelque chose. La voix est un moyen très pratique de communiquer, surtout avec la technologie. L’adoption est assez remarquable dans tous les groupes d’âge ».
En parlant d’âge, il est intéressant de savoir que même les personnes de troisièmes âges semblent vouloir s’accommoder à cette tendance.
Pour la petite anecdote, voici une vidéo d’une Italienne de 85 ans qui essayait d’interagir avec « Google Home » qu’elle nomme « Goo Goo » :
Évidemment, la vidéo a fait le buzz sur la toile avec plus de 4 millions de vues.
Mais arrêtons avec les anecdotes et venons-en aux statistiques.
2.2.1. Entre l’homme et la femme, qui utilise le plus les assistants personnels intelligents ?
D’après le rapport de Voicebot en 2018, Il semble que les hommes soient ceux qui utilisent le plus d’assistants vocaux :
Malheureusement, les raisons d’un tel fait ne sont pas connues ☹
2.2.1. Quelle est la tranche d’âge qui utilise le plus les assistants numériques ?
En 2014, Google a révélé que plus de la moitié des jeunes utilisaient quotidiennement la recherche vocale :
Bien que ce soit les plus jeunes qui présentent un fort taux d’adoption, PwC a constaté en 2018 que ce sont les adultes de 25 à 49 ans qui utilisent le plus ces assistants numériques :
En 2017, Pew Research Center pousse un peu plus loin son sondage et montre que près de la moitié des adultes aux États-Unis utilisent un assistant vocal. Ce qui se rapproche évidemment du constat de Google.
La firme va jusqu’à montrer les différents supports électroniques utilisés par ces adultes :
Ce qui nous amène à la question suivante :
2.2. Quel est le support électronique de plus utilisé ?
Les appareils mobiles sont les plus utilisés pour la recherche vocale d’autant plus que 20 % de toutes les recherches sur mobiles sont vocales :
Il est important de noter que cette statistique vient de Google, mais date de 2016.
En 2018, l’étude de PwC a révélé que l’utilisation des smartphones pour une assistance vocale est de 57% :
Mais bien qu’il soit possible d’utiliser les smartphones partout, ils sont moins utilisés chez soi comparativement à l’assistant vocal de maison :
Comme vous pouvez le constater, les smartphones sont les supports électroniques les plus utilisés puisqu’ils offrent une plus grande mobilité. Mais une fois chez soi, les mobiles sont moins sollicités comme assistants vocaux.
Si tel est le cas, découvrons les endroits où ces assistants numériques de maison sont les plus utilisés.
2.3. Où est-ce que les assistants vocaux sont les plus utilisés dans une maison ?
Si vous vous demandez l’endroit où smart speakers sont souvent placés, cette infographie de Voicebot vous apporte la réponse :
Il semble donc que le salon est l’endroit principal où les smart speakers sont généralement placés.
Les cuisines ainsi que les chambres à coucher ne déméritent pas puisqu’ils enregistrent de forts taux d’utilisation.
2.4. Quelle est la fréquence d’utilisation des assistants numériques ?
Dans son étude, Voicebot va plus loin et détermine le nombre d’utilisations des assistants vocaux :
D’après ces statistiques, on peut conclure que la fréquence d’utilisation des smart speakers est de 62% quotidiennement. Alors que mensuellement, le taux avoisine les 86%.
Ne nous arrêtons pas là et découvrons ce que les utilisateurs font réellement avec leur assistant numérique.
2.5. Que font les utilisateurs avec leur assistant vocal ?
L’étude de Voicebot nous permet de déterminer ce que les utilisateurs de smart speaker font avec leur outil ainsi que la fréquence à laquelle ils exécutent ces tâches :
Il faut remarquer qu’en bas, il y a environ 12% d’utilisateurs qui utilisent déjà leur assistant de façon mensuelle pour effectuer des achats.
En ce qui concerne l’utilisation des assistants personnels intelligents pour effectuer des achats, l’étude de PwC nous permet d’avoir des compléments d’information :
En l’espace d’un mois :
- 58 % des consommateurs utilisent les assistants vocaux pour ajouter des articles à leur panier ;
- 50 % des consommateurs commandent ou achètent des articles.
Vous pouvez voir à quel point cette nouvelle technologie commence à influencer les habitudes et le comportement des internautes.
Toutefois, il est important de noter que ces achats concernent essentiellement de simples produits qui n’ont pas nécessairement besoin d’une attention particulière :
Comme vous pouvez le constater dans ce graphique, il y a un grand nombre d‘utilisateurs qui envisage l’utilisation des assistants vocaux pour effectuer des achats.
Remarque : Vous vous demandez peut-être pourquoi je fais l’effort de fournir autant de données. En fait, il est évident que j’essaie de vous montrer les raisons pour lesquelles vous devriez tenir compte des assistants numériques dans vos stratégies de marketing, mais pas que.
Ces chiffres peuvent vous permettre de prendre des décisions éclairées selon votre audience cible.
Par exemple, vous savez que les adultes de 25 à 49 ans utilisent intensément les assistants vocaux. Vous savez également les types d’articles que les internautes sont susceptibles d’acheter avec leur assistant vocal.
Ces informations vous permettent d’accentuer au besoin vos efforts dans l’optimisation de certains contenus pour la recherche vocale.
Cela dit, il faut reconnaitre que cette technologie ne fait pas l’unanimité.
2.6. Pourquoi l’adoption des assistants vocaux rencontre t-elle des obstacles ?
Il est important de noter que le système n’est pas encore parfait :
Il y a encore des tâches qui ne sont pas correctement exécutées par les assistants vocaux notamment avec les smartphones.
D’un autre côté, la plupart de ceux qui n’utilisent pas les assistants vocaux ne sont tout simplement pas intéressés par cette technologie :
De plus, la question touchant la vie privée semble très importante pour certains consommateurs :
En effet, voici le commentaire qu’une personne interrogée lors de l’étude de PwC :
« Si je veux essayer une nouvelle marque de café et qu’une publicité apparaît sur [mon compte dans les médias sociaux], c’est très bien. Je le cherchais sur internet de toute façon. Mais si l’assistant vocal écoute les conversations quotidiennes que j’ai avec les gens dans ma vie et utilise ensuite ce qui est dit pour recommander des choses, c’est bizarre pour moi et je pense que cela dépasse les limites de la technologie. »
En dépit de ces points épineux pour l’évolution des assistants numériques, leur avenir est déjà garanti.
2.7. Que réserve l’avenir pour les assistants vocaux ?
2.7.1. Les assistants numériques connaitront beaucoup plus d’adoption
Geomarketing nous permet de constater que 65% des détenteurs de Amazon echo ou Google Home n’imaginent plus leur vie sans leur système de commande vocale.
En effet, ceux qui utilisent cette nouvelle technologie semblent satisfaits de leur expérience :
Ce constat est confirmé par une étude Tractica qui prévoit que le nombre d’utilisateurs uniques d’assistants virtuels passera de 390 millions en 2015 à 1,8 milliard dans le monde d’ici la fin 2021.
De plus, le nombre d’entreprises uniques faisant usage des assistants vocaux passera de 155 millions en 2015 à 843 millions en 2021.
L’analyste principale de la firme, Mark Beccue, indique :
« Entre-temps, la plupart des géants mondiaux de la technologie croient que les VDA [Virtual Digital Assistant] seront vitaux pour leurs entreprises à l’avenir, et ils investissent d’importantes ressources pour conquérir des parts de marché à ce stade précoce. »
Effectivement, les entreprises semblent investir dans les assistants vocaux, mais bien moins que les particuliers :
Aussi, sachez que l’étude de Voicebot.ai, citée précédemment, montre que 9.8% de ceux qui ne possèdent pas de smart speaker pensent l’adopter en 2018.
Pour l’horizon 2024, Mane.co.uk prévoit que la part de marché de cette technologie augmentera à un taux annuel de près de 35 % entre 2016 et 2024.
On peut s’attendre ainsi à un nombre important d’internautes utilisant les assistants personnels intelligents.
À ce niveau, vous avez déjà une idée de l’ampleur de cette révolution qui est déjà à nos portes. Maintenant, je vous demanderai de voir un peu plus loin dans quelques années.
2.7.2. Les fonctionnalités / capacités des assistants vocaux vont évoluer
L’adoption des assistants numériques sera plus importante, mais ce n’est pas l’élément sur lequel je souhaite attirer votre attention dans cette section.
En effet, la technologie évolue sans cesse et il ne fait pas de doute que les tâches que ces AI nous permettrons de réaliser vont devenir plus importantes et plus complexes.
Mary Meeker décrit bien l’évolution de la reconnaissance vocale dans son rapport annuel sur l’internet :
De plus, il ne faut pas oublier que la reconnaissance vocale en elle-même a beaucoup évolué jusque-là :
Mieux, eux-mêmes sont en mesure de s’autoaméliorer puisque leur système se base sur l’Intelligence artificielle.
Smartsheet estime que :
« L’assistant vocal pourrait devenir si intelligent qu’il commandera automatiquement une pizza si vous dites que vous avez faim. Il utilisera les données existantes de vos achats précédents pour en arriver à la conclusion que dire que vous avez faim équivaut à commander une pizza. »
Si vous avez un restaurant, vous voudriez être ce restaurant que l’assistant digital choisira comme établissement pour commander les pizzas. Nous allons revenir sur la partie SEO dans les chapitres qui suivent.
Theatlantic.com ajoute :
« Un sous-domaine de l’intelligence artificielle appelé créativité informatique forge des algorithmes qui peuvent écrire de la musique, peindre des portraits et raconter des blagues. Jusqu’à présent, les résultats n’ont pas menacé de mettre les artistes au chômage, mais ces systèmes peuvent augmenter l’imagination humaine. »
Ne nous arrêtons pas à ces deux affirmations futuristes qui dépeignent ce que l’avenir nous réserve avec les assistants vocaux.
Considérons l’avis de Ava Mutchler, cofondatrice de Voicebot.ai :
« Je pense qu’ils [assistants vocaux] seront présents partout, et le smart speaker pourrait disparaître dans quelques années parce que de nombreuses technologies, comme les téléviseurs et les réfrigérateurs, auront leur propre assistant vocal. Les enfants d’aujourd’hui ne comprendront pas qu’il y avait un monde où on ne pouvait pas parler aux choses ».
L’idée ici est de vous montrer vers quoi nous tendons en ce qui concerne les assistants vocaux. Bien qu’une révolution ait besoin de quelques années pour devenir générale, il est évident qu’il est plus que jamais temps de se préparer.
Bien évidemment, c’est uniquement si vous souhaitez que vos contenus soient ceux qui seront utilisés par les assistants vocaux pour proposer des éléments de réponse à leurs utilisateurs.
Chapitre 3. Quel est l’impact des assistants vocaux sur la recherche sur les moteurs de recherche ?
Dans le chapitre précédent, vous l’auriez constaté, les internautes utilisent les assistants vocaux pour effectuer principalement des recherches sur les moteurs de recherche :
La recherche vocale est en réalité l’une des nombreuses tâches que permettent d’accomplir les assistants numériques.
On peut alors définir la recherche vocale comme faisant référence à l’utilisation d’un smartphone, d’un ordinateur ou tout appareil électronique qui disposent d’un assistant vocal pour effectuer des recherches.
Toutefois, il s’agit beaucoup plus d’un processus de dialogue dans la mesure où le système peut parfois poser des questions supplémentaires pour des besoins d’éclaircissement.
À ce niveau, il est tout à fait légitime de se demander pourquoi les assistants vocaux sont plébiscités pour la recherche.
3.1. Pourquoi la recherche vocale connait-elle autant d’engouement ?
Il y a trois facteurs fondamentaux quant à l’adoption massive de la recherche vocale.
3.1.1. La recherche vocale demande moins d’effort
Comme on peut le deviner facilement, la recherche vocale évite de devoir utiliser le clavier pour taper une requête qui semble fastidieuse.
Et c’est exactement le constat que fait Stone Temple lorsqu’il demande aux internautes les raisons pour lesquelles ils utilisent les commandes vocales :
Écrire lettre par lettre une requête peut s’avérer fastidieux comparativement à la recherche vocale qui peut se faire avec un minimum d’effort.
Par exemple, une recherche de « comment planter des fruits et légumes à paris » prendre plus de temps et exigence plus de concentration à l’écrit qu’à l’oral.
3.1.2. La recherche vocale est beaucoup plus rapide
La recherche vocale est beaucoup plus rapide que la saisie et les statistiques indiquent que cette vitesse est plus de 3.7 fois :
Par minutes, vous pouvez constater que le volume de mots est largement plus important avec la recherche vocale.
Par analogie, cette rapidité pourra permettre aux internautes d’avoir rapidement les informations dont ils ont besoin.
3.1.3. La recherche est plus commode avec le mobile lorsqu’elles sont vocales
La troisième raison est le fait que la recherche vocale semble très bien adaptée à la recherche sur les mobiles.
En effet, Stone Temple montre que 58% des utilisateurs de téléphone mobile utilisent la recherche vocale.
Les différentes raisons pour utiliser la recherche vocale sont pertinentes et elles ont de quoi faire croitre l’adoption de cette fonctionnalité.
Mais avant de voir les stratégies que vous pouvez utiliser pour vous adapter à cette tendance, voyons la manière dont les habitudes de recherche.
3.2. Comment la recherche vocale change-t-elle la manière dont les internautes font les recherches ?
3.2.1. Les requêtes sont plus longues et conversationnelles
La recherche vocale a changé la manière dont les internautes effectuent les recherches de deux différentes façons :
- Les requêtes sont devenues plus longues ;
- Les recherches sont devenues plus conversationnelles.
En effet, Bing a effectué une étude qui lui a permis de remarquer que les requêtes vocales contiennent généralement plus de mots que les requêtes écrites :
Le plus intéressant est le fait que les requêtes vocales soient beaucoup plus conversationnelles.
Par exemple, une requête écrite peut se présenter de cette façon :
« Définition backlink ».
Alors qu’une requête vocale peut être de type : « qu’est-ce qu’un backlink ? »
Imaginez que vous parliez à votre ami et que vous vouliez connaitre ce qu’est un backlink. Laquelle des deux requêtes allez-vous utiliser ?
Évidemment, vous n’allez pas voir votre ami et lui dire simplement « définition backlink », mais plutôt demander « qu’est-ce qu’un backlink ? ».
Google a confirmé ce fait en montrant que 70% des recherches effectuées sur Google Assistant sont en langage naturel :
Comme vous pouvez le deviner, cette approche de rechercher des informations à forcément un impact sur la démarche utilisée pour effectuer une recherche de mots-clés.
Nous aurons l’occasion de disséquer cet aspect dans le chapitre 4.
3.2.2. La recherche vocale change la recherche géolocalisée
Suivant un sondage de Stone Temple, les internautes sont très à l’aise avec l’utilisation de leur assistant vocal pour effectuer une requête vocale même dans les lieux publics :
Cela montre à quel point cette manière d’effectuer les requêtes est commode, peu importe où vous vous trouvez.
Par exemple, considérons le fait que la recherche la requête de type « …. Près de moi » a explosé ces dernières années.
En effet, Google révèle que de 2015 à 2017, la requête de type « près de moi » a connu une augmentation de plus de 500 % :
Durant la même période de temps, la requête de type « ….près de moi maintenant » a augmenté de 150% :
Ainsi, on peut estimer qu’une bonne partie des internautes utilisant la requête vocale pourrait effectuer la requête de type « …près de moi » dans leur recherche.
Comment cela serait possible ? Utilisons un simple exemple pour comprendre.
Vous êtes avec votre enfant et vous vous baladez à Paris sans pour autant déterminer à l’avance le restaurant où vous allez prendre votre déjeuner.
Pour votre choix, vous n’allez pas simplement prendre le restaurant le plus proche, il vous faudra un restaurant ayant une bonne réputation.
Même si celui qui est le plus proche est excellent, on aime bien laisser les moteurs de recherche nous donner confirmation comme 70% des acheteurs le font.
Bien que la requête textuelle comportera moins de mots, prendre votre téléphone et commencer à saisir votre requête vous demandera beaucoup plus d’attention. De plus, vous risquez de perdre de vue votre enfant pendant quelques instants.
Alors qu’avec la recherche vocale, vous n’avez qu’à utiliser votre voix et l’assistant vocal s’occupera de vous donner le meilleur restaurant dans lequel vous allez probablement vous rendre.
Est-ce ainsi que cela se passe d’habitude ? Il semblerait que oui dans la mesure où la majorité des internautes ayant effectuée une recherche géolocalisée visitent ou appellent dans la journée :
Voilà une belle illustration de comment la recherche vocale impacte la recherche géolocalisée.
3.2.3. La recherche vocale change la façon dont les internautes reçoivent les résultats
Dans un article, Skift.com montre que Google est en train de devenir un moteur de réponse pour les voyageurs :
« Google est dans les affaires de moteur de recherche depuis l’aube de l’internet et il se rapproche maintenant de répondre réellement aux questions de recherche des voyageurs plutôt que de fournir une liste de liens pertinents et non pertinents. »
Ce concept ne s’applique pas uniquement aux voyageurs.
Lorsqu’on analyse l’évolution de Google depuis le Knowledge Graph au featured snippet, on constate que le moteur de recherche essaie de fournir les réponses les plus pertinentes sans que ses utilisateurs aient à effectuer d’autres actions.
À ce sujet, le taux de clic dans les SERPs ont diminué de près de 37% en l’espace de 2 ans :
La raison est toute simple, vous n’avez plus de cliquer quoi que ce soit afin d’avoir une réponse à votre requête :
Devinez quoi ? Google est en train de suivre la même approche avec la recherche vocale.
Jetez un coup d’œil à l’image ci-dessus, j’ai utilisé la requête textuelle pour avoir le résultat que je voulais.
Supposons que je n’ai pas eu de featured snippet, j’aurais été obligé de fouiller les différentes URL que Google va me proposer.
Mais avec la recherche vocale, Google est capable de donner des réponses précises en quelques secondes :
Lorsque vous utilisez l’application de Google, vous avez également droit aux SERPs. Mais le moteur de recherche essaie de vous donner un résultat unique en lisant le résultat présent dans le featured snippet.
« Selon la Culturegenerale, le plus grand pays du monde : la Russie. Avec ses 17 098 242 km² étendus sur deux continents, l’Europe et l’Asie, la Russie est le plus grand pays du monde. Sa superficie correspond à environ 11% des terres émergées. »
Dans ces conditions, quelle stratégie faut-il adopter ?
Chapitre 4 : Comment faire du SEO dans l’univers de la recherche vocale ?
Je n’ai surement pas besoin de vous montrer les relations existantes entre les moteurs de recherche et le SEO. Mais vous convenez avec moi que si la manière d’effectuer les recherches et d’avoir les résultats change au niveau des internautes, il est indispensable de revoir les stratégies SEO.
La recherche vocale est considérée comme une véritable révolution dans la sphère du SEO puisqu’elle change la façon dont les internautes interagissent avec les moteurs de recherche.
Lorsque vous effectuez une recherche Google régulière à partir de votre ordinateur, de votre tablette ou de votre portable, vous verrez généralement :
- 1-3 annonces en haut ;
- 10 résultats de recherche organique.
Mais si vous effectuez une recherche vocale, vous n’obtiendrez parfois qu’un seul résultat.
En effet, si vous effectuez une recherche vocale sur un appareil à l’écran, vous aurez peut-être la chance de voir quelques résultats supplémentaires.
Mais si cela se fait via un Smart Speaker, Smart Watch ou dans la voiture via Apple CarPlay ou Android Auto, vous devez être obligatoirement en première position pour avoir de la visibilité.
Ainsi, même sans atteindre la première place dans les SERPs classiques, vous bénéficiez d’une bonne visibilité avec une quantité considérable de trafic. Mais avec la recherche vocale, être en 2e ou 3e position ne vous permet pas d’avoir de la visibilité.
Alors, comment augmenter vos chances d’être classé en 1re position pour la recherche vocale ?
4.1. Comment rechercher des mots-clés dans le monde de la recherche vocale ?
La recherche de mots-clés est une étape très importante dans l’optimisation d’un contenu sur le web.
Avec la recherche vocale, elle ne demeure pas moins cruciale et pourrait devenir beaucoup plus importante qu’avant.
Les étapes suivantes vous permettent de savoir ce qu’il y a lieu de faire.
4.1.1. Cherchez à bien connaitre votre public pour simuler leurs conversations
La réussite d’une recherche de mots-clés dépend toujours du niveau de connaissance que vous avez de votre public cible. Cela s’accentue encore plus avec la recherche vocale.
Dans la section suivante, vous aurez l’occasion de constater que les contenus sous forme de question / réponses sont privilégiés pour la recherche vocale.
Maintenant, si vous ne connaissez pas suffisamment votre audience, comment pourrez-vous déterminer exactement les questions qu’elle pourrait se poser ? Et ceci, dans le but d’apporter des éléments de réponse à leurs besoins.
Il faut le reconnaitre, il sera très difficile d’accomplir un tel exploit.
C’est pour cela, je vous recommande de concevoir un buyer persona ou si vous l’avez déjà, de le réactualiser si ce n’est pas encore fait.
Notez que :
« Les personas sont des personnages fictifs généralement utilisés dans les stratégies marketing centrées sur l’utilisateur. Ces personnes sont créées dans le but de représenter les différents types de clients idéaux pour votre business ou votre d’un site web. »
Si vous ne savez pas concrètement de quoi il s’agit et comment le créer, consulter mon article sur le cocon sémantique.
En plus de pouvoir créer des buyers personas, vous aurez l’occasion de découvrir comment créer des contenus adaptés à leurs besoins et comment faire un maillage interne efficace.
Sur ce, je vous recommande de prendre des sources d’informations utiles telles que :
- Les forums de discussion ;
- Les données de votre service client ;
- Les données issues de votre CRM ou de vos mails.
Ce sont généralement les sources qui vous permettent d’avoir une idée précise des préoccupations de votre public cible.
De plus, utilisez les données démographiques de l’audience de Google Analytics pour obtenir une vue d’ensemble de l’identité de vos visiteurs, puis analysez-les par groupes d’affinités et intérêts.
Allez plus loin et pensez également à :
- Réaliser des interviews avec votre public ;
- Tenir des panels de discussions ;
- Effectuer des sondages d’opinion auprès de votre audience et recueillir également les questions / réponses.
Utilisez ces données afin d’identifier les points douloureux typiques ainsi que les solutions qu’ils recherchent.
Plus important, prêtez attention au langage qu’ils utilisent pour énumérer leur problème.
Cela vous permet déjà d’avoir des mots et expressions que vous pourrez intégrer dans votre contenu optimisé pour la recherche vocale.
4.1.2. Préconisez les mots-clés issus du langage naturel
Lors d’une recherche de mots-clés, il est important de garder à l’esprit que la recherche vocale se base beaucoup plus sur le langage naturel et conversationnel.
Supposons que vous effectuez une recherche de mots-clés sur les « chaussures ».
Vous utilisez par exemple Ubersuggest, pour avoir des idées de mots-clés :
D’habitude, vous allez vous baser sur les éléments tels que :
- Le volume de recherche ;
- La valeur par coup de clic ;
- La difficulté SEO ou SEA ;
- Etc…
Mais avec la recherche vocale, il y le facteur « langage naturel » ou « conversationnel » qui s’ajoute.
Au fur et à mesure que l’adoption de la recherche vocale connaitra une évolution, les mots-clés à la consonance naturelle vont recevoir une forte augmentation du volume de recherche.
C’est pour cette raison que vous allez préférer un mot-clé tel que « chaussure de marche de femme » que « chaussure marche femme ».
Le premier mot-clé vous permettra de réaliser de bonnes performances dans les SERPs pour la recherche vocale que le second.
Gardez à l’esprit que les mots-clés à consonance mécaniques feront de moins en moins de performances avec la recherche vocale.
N’oubliez également pas que la seule façon d’optimiser un contenu pour RankBrain qui est l’IA de Google est d’utiliser un ton naturel.
4.1.3. Adopter les mots-clés naturels même s’ils semblent longs
Les mots-clés à longue traîne ne connaissent pas un volume de recherche important. C’est pour cette raison qu’ils sont souvent laissés au détriment des mots-clés classiques.
Comme on a eu l’occasion de le voir, les requêtes sont devenues relativement plus longues avec la recherche vocale :
Pour cette raison, vous pouvez être rassuré à l’idée d’utiliser des mots-clés ayant plus de 5 mots.
Cela dit, il ne s’agit pas d’optimiser vos pages uniquement avec de tels mots-clés.
L’idée est de les éparpiller un peu partout dans votre contenu puisque Google est en mesure de les trouver, quel que soit leur emplacement dans le contenu.
Il s’agit d’un concept que nous allons prendre le temps de développer un peu plus loin. Gardez néanmoins à l’esprit que Google est en mesure de donner des réponses à des requêtes vocales, peu importe l’emplacement du contenu.
4.1.4. Priorisez les mots-clés d’interrogation
Dans son article sur l’impact de la recherche vocale sur le marché de la recherche, Searchenginewatch a effectué une étude pour déterminer combien de fois les mots-clés d’interrogations apparaissaient dans les requêtes.
Il s’agit des mots-clés tels que :
- Qui : Who ;
- Comment : How ;
- Quand : When ;
- Où : Where ;
- Pourquoi : Why ;
- What : Quoi.
Ils ont constaté qu’il y a une croissance de 61 % de ces phrases d’une année à l’autre :
Comme vous pouvez le constater, les requêtes contenant la question « qui » sont les plus populaires.
Selon le site, cela aurait un rapport direct avec la recherche vocale et le Knowledge Graph.
Si vous l’avez remarqué, nous avons moins besoin d’utiliser les requêtes d’interrogations avec la recherche classique qu’avec la recherche vocale.
Par exemple, supposons que vous vouliez connaitre le nom de la femme de Barack Obama.
Pour une requête classique, vous allez probablement utiliser une requête telle que « femme barack obama » :
Cela dit, vous êtes susceptible de ne pas utiliser cette requête lorsque vous allez passer à la recherche vocale.
Ce ne serait pas commode d’utiliser votre voix et de dire à Google « femme barack obama ».
Plutôt, vous allez poser une question sous forme :
« Qui est la femme de barack obama ».
Alors, comment faire pour trouver de tels mots-clés pour optimiser les contenus ?
4.1.5. Comment trouver les mots-clés pertinents pour la recherche vocale ?
La meilleure option pour trouver des mots-clés qui répondent aux interrogations de votre audience est d’utiliser les outils SEO.
Outil 1 : Answer the Public
Answer the Public est un puissant outil pour trouver de très bons mots-clés et des sujets à traiter :
Son utilisation est assez simple, mais il faut penser à souscrire à un abonnement si vous souhaitez profiter du plein potentiel de l’outil.
Bien que je vais dédier un autre article à son utilisation, voici en quelques mots, comment vous pouvez profiter gratuitement de l’outil.
Vous allez sélectionner la langue dans laquelle vous souhaitez avoir vos réponses :
Une fois que vous cliquez sur « Get Questions », vous avez la page suivante :
Vous avez cinq sortes de résultats :
- Les questions ;
- Les propositions de sujets ;
- Les comparaisons ;
- L’alphabetical qui regroupe les différentes variations du terme ;
- Les termes relatifs.
Pour la thématique « chaussure de sport », j’ai 50 questions que pourrait se poser l’audience :
Il en va de même avec les propositions :
En termes de comparaison, j’ai les éléments suivants :
Les termes relatifs sont les suivants :
En ce qui concerne l’alphabetical, j’ai les propositions suivantes :
L’outil vous propose également d’importer tous les éléments de réponses en CSV pour une analyse manuelle ou une intégration dans certains outils :
Ou encore de télécharger les données sous forme d’image :
Avec cet outil, vous pourrez facilement trouver une multitude de mots-clés pouvant vous permettre d’optimiser vos contenus pour la recherche vocale.
Nous n’allons pas nous arrêter là !
Outil 2 : BuzzSumo Question Analyser
Il y a également BuzzSumo Question Analyser qui est très utile pour trouver les questions que se posent les internautes sur une thématique en particulier :
Pour apprendre comment utiliser cette fonctionnalité, vous pouvez consulter le guide de BuzzSumo qui comporte beaucoup de détails que je ne saurai vous donner actuellement.
Mais je trouve intéressant d’aborder le sujet dans son ensemble une autre fois.
Avec ces deux outils, vous aurez la possibilité de trouver tous les mots-clés dont vous avez besoin pour optimiser votre contenu pour la recherche vocale.
4.2. Comment optimiser les contenus pour la recherche vocale ?
Vous avez déjà vos mots-clés et il est temps d’aborder concrètement les dispositions que vous pouvez prendre pour optimiser votre contenu pour la recherche vocale.
4.2.1. Utilisez des réponses courtes et concises dans votre contenu
Brian Dean a effectué une étude sur la recherche vocale et a constaté que Google a tendance à donner des réponses courtes ayant une longueur d’environ 29 mots :
Lorsque j’effectue par exemple la recherche « qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? », j’ai une réponse de 23 mots :
« Intelligence artificielle ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine (raisonnement, apprentissage…). »
Pour effectuer des optimisations pour la recherche vocale, il est utile de garder à l’esprit ce facteur. Ainsi, votre contenu pourra être utilisé pour donner des réponses aux requêtes des utilisateurs.
Dans cette optique, vous pouvez préconiser certains types de contenus qui s’accommodent parfaitement à la recherche vocale.
4.2.2. Créez des types de contenus qui s’adaptent à la recherche vocale
Les formes de contenus qui s’accommodent le plus à la recherche vocale sont :
- Les FAQ ou Foires aux questions ;
- Les guides pratiques.
La raison pour laquelle ces contenus sont parfaits pour la recherche vocale est le fait que les requêtes vocales sont généralement sous forme de questions.
En effet, après le terme « qui » dont les réponses seront probablement courtes et proviendront du Knowledge Graph, il y a « comment ».
Comme vous le savez « Comment » est le terme le plus utilisé pour dans les FAQ ou les guides.
De plus, rappelez-vous que Google a tendance à donner en moyenne 30 mots pour les réponses qu’il propose à ses utilisateurs.
Il ne fait pas de doute que ces deux importants critères sont remplis facilement avec une page FAQ.
À travers son étude, Brian Dean a constaté que les réponses proposées pour la recherche vocale proviennent près de deux fois plus auprès des FAQ :
Il a donné cet exemple :
Pour être honnête, j’ai essayé une dizaine de questions, mais je n’ai pas réussi à avoir un exemple concret de réponse tirée d’une FAQ.
Par contre, la plupart des réponses que j’ai eues proviennent de guides. Par exemple, lorsque j’effectue la requête « comment choisir la bonne chaussure », Google me propose un article sous forme de guide :
Même type de contenu proposé pour la question « quand est-ce que je peux aller à la chasse au sanglier » :
Depuis, un moment vous avez constaté que la plupart des requêtes que j’ai eu l’occasion d’utiliser comme exemples sont des featured snippet. Il y a une raison à cela !
4.2.3. Optimisez vos contenus pour le featured snippet
Selon l’étude de Brian Dean, 40,7% des réponses issues de la recherche vocale viennent du featured snippet.
Par exemple, lorsque j’effectue la requête : « comment planter un arbre ? », Google me donner cette réponse :
En effet, Google a seulement lu le feautred snippet en guise de réponse.
Être dans le featured snippet est donc un objectif pertinent pour avoir de la visibilité pour la recherche vocale avec Google Home et Alexa.
Pour rappel, le featured snippet ou la position zéro est le résultat qui permet d’obtenir une réponse courte et précise à votre question. Elle ne dépasse généralement pas les 3 ou 4 lignes et propose un lien vers la source.
STAT a effectué une étude dans laquelle on constate que le texte représente 81,95 % de tous les featured snippets. Tandis que les listes représentent 10,77 % et les tableaux sont utilisés dans 7,28 % des cas.
En plus des textes optimisés pour le featured snippet, vous pouvez envisager les listes à puces pour occuper la position 0.
4.2.4. Ecrivez vos contenus dans un langage conversationnel et naturel
Nous avons déjà abordé cet aspect de la recherche vocale, mais revenons sur quelques points.
En effet, la recherche textuelle semble plus mécanique dans la mesure où on se concentre sur la saisie des mots les plus importants d’une requête.
La recherche vocale est plus conversationnelle et généralement, il n’y a pas d’omission de mots dans les requêtes.
Il s’agit par exemple de : « comment choisir la bonne taille de chaussure ? »
Supposons que vous avez intégré cette expression dans votre contenu.
Soit sous forme d’un sous-titre ou d’une question avec la réponse qui suit directement ayant une longueur de 30 mots.
Google sera en mesure de déceler la correspondance entre votre contenu et la requête de l’internaute.
Cela aurait été difficilement le cas si vous aviez utilisé un mot-clé tels que « choisir bonne taille chaussure ».
4.2.5. Créez des contenus de longue forme et utilisez des mots-clés à longue traîne
Google ne se base plus uniquement sur les mots-clés pour fournir ses résultats.
Cela s’applique également pour la recherche vocale dans la mesure où moins de 2% de tous les résultats de recherche vocale ont les mots-clés exacts dans leur balise de titre.
Cela veut tout simplement dire que Google ne se base pas nécessairement sur la présence de certains mots dans le titre pour proposer ses résultats.
Le moteur de recherche est capable de trouver la réponse pertinente à une requête, même s’il s’agit d’une très petite portion du texte.
Prenons cet exemple, « est-ce qu’avoir un jardin est bon pour la santé ? »
C’est la réponse que me propose Google, allons voir le contenu de la page :
Comme vous pouvez le remarquer, le moteur de recherche a pioché à différents endroits les éléments de réponse qu’il m’a proposée.
Pour cette raison, il est pertinent de produire des contenus d’autorité qui vont se positionner sur différentes requêtes de la recherche vocale.
Vous connaissez maintenant l’essentiel des stratégies à adopter pour optimiser vos contenus pour la recherche vocale. Mais comme d’habitude, je ne vais pas m’arrêter là et je vous donne plein d’astuces à utiliser pour vous accommoder à la recherche vocale.
Chapitre 5 : 18 stratégies et astuces pour mieux ranker pour les requêtes vocales
Dans cette section, vous aurez une multitude d’astuces les unes aussi intéressantes que les autres. Elles ne constituent que le prolongement des points que j’ai abordés jusque-là !
Astuce 1 : Répondez à toutes les questions avec brièveté
Il va sans dire que nous voulons répondre à toutes les questions de notre audience.
Mais cette fois-ci, il est essentiel d’identifier non seulement les questions, mais aussi de connaitre les différentes façons dont elles sont posées par notre public.
La façon dont vous allez répondre à ces questions est très importante.
Astuce 2 : Écrivez des contenus faciles à comprendre
Selon l’étude de Brian, le résultat moyen de la recherche vocale est l’équivalent d’un niveau de lecture 3ème au Collège :
C’est-à-dire que les textes sont écrits avec de simples mots et expressions. Ce qui permet de comprendre facilement le contenu.
C’est pourquoi vous deviez éviter d’utiliser beaucoup de termes issus de votre jargon.
Si vous souhaitez que votre contenu soit utilisé pour fournir des réponses à des requêtes vocales, faites en sorte qu’il soit simple et facile à digérer.
Astuce 3 : Les requêtes vocales peuvent être plus longues, mais les réponses doivent être courtes et concises
Les requêtes vocales sont plus longues que les requêtes textuelles. Mais il est important d’être bref et de cibler les phrases courtes et conversationnelles pour optimiser vos contenus.
Assurez-vous que les phrases soient courtes / concises et que la réponse se trouve au début de la page, du paragraphe ou de la phrase.
De plus, pensez à résumer votre contenu en haut de la page à l’aide d’une table des matières ou d’une courte liste à puces des points clés.
Astuce 4 : Créer un centre d’assistance client sur site ou au moins une section FAQ
Cette démarche vous permettra de répondre aux nombreuses questions fréquemment posées par votre auditoire.
De plus, grâce à un maillage interne intelligent, vous pourrez ajouter des indices vers d’autres pages de votre site web.
L’ajout d’un centre de support présente également des avantages supplémentaires du point de vue de la gestion de la relation client. En effet, vous réduirez probablement les coûts du service à la clientèle et vous aurez également moins de clients mécontents.
Astuce 5 : Créez des réponses en collaboration avec les membres de l’auditoire
La cocréation de contenu de questions-réponses avec les membres clés de votre audience est une excellente option pour optimiser le référencement de vos contenus.
En effet, vos utilisateurs seront moins enclins à formuler des réponses suroptimisées ou écrites pour le référencement. Ils vont probablement écrire plus naturellement avec les termes les plus adéquats.
Source : Peopleproject
De plus, sur l’échelle de la fidélisation de la clientèle, la cocréation avec les membres du public en tant que partenaires dans des projets est considérée comme l’un des plus hauts niveaux réalisables.
Astuce 6 : Anticipez les questions suivantes ou les besoins d’information
Posez-vous les questions suivantes :
- Que demande ensuite votre public et comment le demande-t-il ?
- Quelles sont les questions séquentielles typiques qui se succèdent ?
Pensez aux tâches de l’utilisateur et aux étapes à suivre pour réaliser ces tâches lors de la recherche.
De cette manière, votre contenu sera plébiscité parce que Google va considérer qu’il est complet et pourra satisfaire amplement l’utilisateur.
Astuce 7 : Conservez le contexte de vos écrits
Avec la recherche vocale, il n’est pas très efficace d’utiliser les expressions telles que :
- Il/elle est ;
- Ils/elles sont ;
- Etc.
Référez-vous plutôt à l’entité ou à la personne nommée pour éviter tout problème de confusion. Essayez de conserver le contexte linguistique aussi souvent que vous le pouvez, à moins que ce soit ridicule.
Astuce 8 : Utilisez des mots de remplissage dans vos mots-clés
Vous savez maintenant les requêtes pour la recherche vocale sont généralement complètes sans omissions de mots.
C’est pour cette raison qu’il est judicieux d’utiliser les mots-clés au complet.
Comme le souligne Purna Virji de Bing, :
“Plus vous avez de correspondances, plus votre annonce aura de chances de s’afficher sur une recherche vocale qui inclut des mots comme « a » et « moi » et « pour ».”
Lorsque vous optimisez votre contenu pour les requêtes vocales, assurez-vous d’inclure des mots-clés au complet qui sonnent naturel et conversationnel.
Astuce 9 : Avoir un texte irréprochable
Un autre point très important à garder est de vous assurer d’écrire le contenu dans la langue dans laquelle ils sont susceptibles de parler et de faire attention aux erreurs grammaticales ainsi qu’à la prononciation.
Dans la recherche vocale, le texte semble être prononcé exactement comme il est écrit à l’orthographe et la grammaire.
Source : Motadits
Les erreurs grammaticales et les fautes d’orthographe dans les textes écrits sur les pages Web peuvent être donc un véritable handicap lorsque vous voulez que votre contenu soit optimisé pour la recherche vocale.
Astuce 10 : Anticipez les prochaines questions avec les requêtes suggérées
Une analyse des requêtes dans les résultats de recherche nous fournit des indices solides sur ce qui vient ensuite de la part des utilisateurs typiques.
Google propose généralement des sections pour montrer les autres types de questions de ses utilisateurs. Ce qui vous permet de renifler ce que les gens recherchent vraiment et de fournir ensuite des éléments de réponses pertinentes.
Il s’agit de la section « Autres questions posées » :
Il a également les « recherches associées » :
Astuce 11 : Sécurisez votre site web avec le certificat SSL
Les sites Web HTTPS dominent les résultats de recherche vocale de Google.
En fait, l’étude de Backlinko montre que 70,4% des pages de résultats de Google Home sont sécurisées avec le protocole HTTPS :
Il est curieux de savoir que Moz suit les caractéristiques SERP et les facteurs de classement les plus importants dans son graphique des caractéristiques de MozCast.
Au moment de la rédaction de cet article, les pages HTTPS représentaient 96,4% :
Source : Moz
En effet, Moz suit le SERP pour 10 000 mots-clés tous les soirs et de tous les sites classés pour ces 10 000 mots-clés, 96,4% sont HTTPS parmi les 10 premiers résultats.
Etant donné qu’il ne s’agit ni uniquement des SERPs classiques ou de la recherche vocale, il est important de constater que la sécurité des sites web avec le certificat SSL est très importante.
N’hésitez pas à consulter mon guide sur l’Https afin de sécuriser votre site web.
Astuce 12 : Le nombre de partages sur les réseaux sociaux est important
Les contenus à haut niveau d’engagement social ont tendance à donner de bons résultats dans la recherche vocale selon l’étude de Brian.
En effet, le résultat moyen d’une recherche vocale est de 1 199 actions Facebook et 44 Tweets :
À ce niveau, il est important de noter que Google n’utilise pas les parts sociales pour classer le contenu :
En effet, la firme utilise les partages sociaux pour améliorer l’exploration ou la crawlabilité des contenus.
Aussi, il ne fait pas de doute que la plupart des contenus qui reçoivent de gros volumes de backlinks ont également tendance à recevoir de gros volumes de partages sociaux.
Et ce sont justement les backlinks issus d’autres sites web qui permettent aux pages de ranker dans les SERPs.
Enfin de compte, notez tout simplement que plus votre contenu obtient de la visibilité et de partages, plus ses chances d’être considéré comme la réponse parfaite à certaines requêtes s’améliorent.
Astuce 13 : Faites partie des 3 premiers pour vos thématiques
Le contenu qui occupe une place importante dans la recherche classique est également très susceptible d’apparaître comme une réponse de recherche vocale.
Brian montre qu’environ 75% des résultats de recherche vocale se classent parmi les 3 premiers pour cette requête.
Bien qu’il y aura une augmentation continue du nombre de requêtes vocales, la recherche classique sur ordinateur de bureau reste importante. Google continuera de se fier à ses principaux facteurs de classement pour déterminer quels résultats sont pertinents pour la recherche vocale.
Alors, c’est toujours pertinent de continuer à optimiser votre site web comme vous le faites déjà pour occuper les premières places des SERPs.
Astuce 14 : Optimisez la vitesse de chargement de votre site web
La vitesse de chargement fait partie des critères de classement les plus importants de Google :
Cela se confirme également au niveau de la recherche vocale puisque Google propose ses résultats vocaux en 0.54s.
Cela dépasse de 3.8 fois la vitesse de chargement moyenne des sites web :
Pour être au pas avec cette vitesse, il est important de veiller à ce que votre site web se charge très rapidement.
Astuce 15 : Améliorez l’autorité de votre site web
La corrélation entre l’autorité des sites web et leur position dans les SERPs est élevé :
Il en va de même pour la recherche vocale puisque la moyenne de l’autorité des domaines utilisés par Google pour afficher ses résultats est près de 77 :
Il s’agit évidemment d’un chiffre assez élevé, mais rassurez-vous ! Google peut utiliser des contenus de sites web ayant une autorité plus faible lorsqu’il le juge pertinent.
Il s’agit de mon précédent exemple « comment choisir la bonne chaussure ?» :
L’autorité du site web est de 43 :
Cela dit, l’autorité des pages ne semble pas être un facteur de classement très important pour la recherche vocale.
La corrélation est assez faible selon cette étude, mais ce qui est certain c’est que Google tient compte de l’autorité du site web.
En effet, la plupart des résultats de recherche vocale ne sont qu’un seul résultat.
Ainsi, Google a besoin de savoir qu’il propose une réponse issue d’une source fiable. C’est-à-dire, une information provenant d’un site web qui inspire beaucoup de confiance et d’autorité.
Toutefois, gardez à l’esprit que l’autorité du domaine a plus de poids que l’autorité des pages web. Ainsi, un nouvel article peut être considéré pour la recherche vocale si Google le juge pertinent.
Pour cela, concentrez vos efforts à l’optimisation de l’autorité de votre site web à travers notamment la création de backlinks.
Astuce 16 : Adoptez les contenus de longue forme
Il existe une forte corrélation entre la longueur des contenus et le classement des résultats sur Google :
En effet, la longueur moyenne des contenus de la première page de Google est de 1 900 mots
Selon l’étude de Brian, la longueur moyenne des contenus pour la recherche vocale est plus importante et est de 2 312 mots :
Toutefois, cela ne signifie pas forcément que pour la recherche vocale, Google met plus l’accent sur le contenu long.
Il faut comprendre qu’une page avec un contenu riche et long est plus susceptible de « correspondre » à plusieurs requêtes vocales.
Ainsi même si les internautes utilisent d’autres termes avec l’intention d’avoir la même information Google sera en mesure de proposer votre contenu.
Astuce 17 : Optimisez vos vidéos pour la “video featured snippet”
Depuis plusieurs années, Google met l’accent sur les vidéos pour certaines requêtes.
Toutefois, ce format de contenu n’était pas présenté dans le featured snippet jusqu’à récemment :
Source : HubSpot
HubSpot a d’ailleurs effectué une étude sur ce type de résultat en 2018 et indique que :
- Le nom d’une vidéo est très important ;
- Une vidéo à jour est très importante ;
- Le classement de la vidéo dans YouTube n’est pas très important ;
- La longueur de la vidéo n’était pas importante ;
- Une description textuelle et détaillée est très importante.
Le plus intéressant est le fait que Google arrive à aller directement à la partie qui semble la plus pertinente pour votre question :
Brian indique que ce genre de résultats a tendance à apparaître pour les requêtes ayant une tonalité naturelle :
« Et d’après mes tests informels (et les données de Bing), ces types de résultats vidéo ont tendance à apparaître plus souvent pour les requêtes en langage naturel. (Le type de requêtes en langage naturel que les gens utilisent dans les recherches vocales) »
Pour illustrer cette partie, je vais utiliser l’exemple de Brian qui est particulièrement difficile à reproduire.
En effet, considérons que vous souhaitez faire ranker vos vidéos dans YouTube et que vous effectuez pour cela la requête « YouTube SEO ».
Source : Backlinko
Pour cette requête, il y a des vidéos comme résultats, mais elles occupent la cinquième position des SERPs :
Source : Backlinko
Toutefois, lorsque vous optez pour une requête plus conversationnelle ou naturelle, le classement change.
Il considère la requête « how do I rank my YouTube videos » (comment puis-je classer mes vidéos YouTube ?) et voici les résultats :
Comme vous pouvez le voir, vous obtenez une vidéo en featured snippet.
Évidemment, il s’agit du genre de requête qu’un utilisateur fera avec la recherche vocale.
Ce qui fait qu’il est important de penser aussi à l’optimisation de vos vidéos pour la recherche vocale.
Astuce 18 : Faites une optimisation pour la requête “….près de moi” ou “à proximité
La recherche vocale a évolué avec notamment la capacité de Google à déterminer l’intention de recherche de ses utilisateurs.
Il y a encore quelques années, vous étiez obligé de spécifier l’endroit ou la ville dans laquelle vous vous trouvez afin d’avoir les résultats géolocalisés.
Maintenant les choses sont différentes et vous pouvez effectuer une requête comme : « restaurant à proximité » et avoir des réponses pertinentes :
Si vous avez un établissement local, vous devriez également penser à faire des optimisations en incluant des termes utilisés pour la recherche vocale.
Par exemple, si votre restaurant est près de la Tour Eiffel, vous allez optimiser vos contenus pour le mot-clé « restaurant à proximité de la Tour Eiffel ».
Ainsi, lorsqu’un utilisateur de Google est à la Tour Eiffel et effectue la recherche « restaurant à proximité », il pourra voir le profil Google My Business de votre établissement.
Il est important de noter que près de la moitié des recherches sur Google ont un paramétrage local :
De plus, il faut noter que les recherches locales sur les mobiles aboutissent souvent à un achat :
L’intention du mobile est très différente de celle du bureau et il faut en tenir compte.
Réalisez que les recherches vocales sur téléphone mobile sont susceptibles d’être effectuées beaucoup plus localement que sur des appareils domestiques comme les smart speakers.
Comprendre quelles requêtes sont typiques pour quel type d’appareil, dans quel scénario et quelles sont les préférences de consommation de votre d’audience est important.
La façon dont vous formulerez les pages devra être adaptée à ces différents dispositifs et au comportement de l’utilisateur.
Les consommateurs diront des choses différentes à des moments différents sur différents types d’appareils et dans différents scénarios.
Les utilisateurs veulent toujours pouvoir consommer l’information de différentes manières et nous savons qu’il existe différents styles d’apprentissages :
- Visuel ;
- Verbal ;
- Physique ;
- Auditif ;
- Logique ;
- Social ;
- Solitaire.
Nous avons chacun nos préférences ou préférences partielles avec un mélange de styles en fonction des scénarios ou même de notre humeur du moment.
Alors, assurez-vous d’optimiser vos contenus en considérants toutes les possibilités à travers Google My Business et Google Maps pour votre visibilité locale.
Et voilà, nous sommes à la fin des différentes astuces que j’ai trouvé à partager avec vous.
Mais je ne saurais vous laisser sans vous donner quelques études de cas concrets concernant la recherche vocale.
Chapitre 6 : 2 études de cas de la recherche vocale
Vous avez désormais une idée de ce qu’il y a lieu de faire pour optimiser vos contenus pour la recherche vocale.
Mais il est toujours utile de voir comment d’autres personnes ont réussi à faire en sorte que leur contenu soit proposé pour ce type de recherche.
Jusque-là, j’avoue que je n’ai pas eu l’occasion d’optimiser concrètement mes contenus pour la recherche vocale.
Je n’ai donc pas une étude de cas personnel et détaillé à vous montrer. Cela dit, je vais m’appuyer sur les études de cas présentés par Brian Dean dans son article sur la recherche vocale.
L’idée est de vous permettre de voir réellement ce qui a été fait et les résultats obtenus.
Étude de cas 1 : Le guide de Backlinko sur la création de chaînes YouTube
Brian a publié un guide sur le marketing sur YouTube qu’il a optimisé pour la recherche vocale :
Pour que son article performe bien pour la recherche vocale, il a inséré des FAQ dans les différentes parties de son guide.
Ce qui semble avoir fonctionné puisque la réponse donnée par Google en ce qui concerne la requête « Qu’est-ce qu’une description de chaîne YouTube » (What is a YouTube channel description ?) est tirée de son article :
Source : Backlinko
L’extrait dans son article :
Parlons maintenant de quelques facteurs qui auraient pu faire en sorte que son contenu soit considéré dans la recherche vocale.
6.1.1. La présence d’une foire aux questions
Dans son guide, Brian a pris le soin de répondre à des questions élémentaires que tout le monde pourrait se poser.
Source : Backlinko
Cela consiste à mentionner la question et à apporter une réponse courte et concise, idéalement dans la marge des 30 mots.
6.1.2. La présence du contenu dans le featured snippet
Pour la même requête, le contenu en question est utilisé pour donner une réponse directe dans le featured snippet :
Source : Backlinko
Comme vous pouvez le constater, la réponse est claire et concise puisque la traduction donne ceci :
« Une description de canal (aussi connue sous le nom de « Page A Propos ») est un bref aperçu du type de contenu que vous publiez sur votre canal. Il apparaît sur votre page de chaînes et dans les résultats de recherche de YouTube. »
En anglais, cette définition fait en longueur 35 mots, ce qui ne dépasse pas trop le nombre de mots idéal.
6.1.3. Le niveau de compréhension du texte
Pour avoir lu son contenu sur la description d’une chaîne YouTube, je confirme que le niveau de lecture est relativement bas.
Pas besoin d’être un expert dans le marketing sur YouTube pour comprendre son guide et même les débutants pourront s’en sortir aisément.
6.1.4. L’autorité du domaine Backlinko
Une analyse de l’autorité du domaine de Backlinko.com sur Ahrefs révèle que le Domain Rating est de 85, ce qui est largement supérieur à la moyenne de 77.
Par contre, l’autorité de la page est très basse puisqu’elle est de 12.
Il semble bien que l’autorité des pages ne soit pas très importante pour la recherche vocale.
Cela dit, prenons un autre exemple toujours de Brian Dean qui semble un peu plus complet.
Étude de cas 2 : Le guide de Backlinko sur Google Keyword Planner
Brian a également optimisé son guide d’utilisation de Keyword Planner de Google pour la recherche vocale.
Son contenu est proposé en guise de réponse à la requête vocale « Comment accéder au Google Keyword Planner ? » (How do you access the Google Keyword Planner)
Source : Backlinko
Il est important de noter qu’après son contenu, se positionne les pages de Google expliquant comment utiliser Keyword Planner :
Google en lui-même à un Domaine Rating de 99 et il ne serait pas faux de penser que ces pages de Google ont un nombre de backlinks très important.
Il aurait été normal si le moteur de recherche utilise ses contenus pour fournir des résultats, ce qui n’est pas le cas.
L’autorité de Backlinko est de 85, ce qui est bien inférieur à celui de Google. Et comme il l’explique, les deux éléments qui lui ont permis de réaliser un tel exploit sont le langage et le format de son contenu.
En effet, le guide est rédigé de telle sorte qu’un novice puisse comprendre exactement comment utiliser l’outil.
De plus, son guide fait au total 2 497 mots, ce qui est assez proche de la longueur moyenne des premiers résultats de la recherche vocale.
Conclusion. La recherche vocale : Une révolution qui ne dit pas son nom
« Avant qu’une révolution arrive, elle est perçue comme impossible ; après cela, elle est considérée comme inévitable. »
Cette citation de Rosa Luxemburg se prête parfaitement à ce qui se passe actuellement avec les assistants vocaux.
En effet, leur adoption s’accélère de plus en plus et ceux qui les utilisent ne comptent plus s’en séparer.
Ainsi, il est indéniable que cette technologie est venue s’installer et pourrait devenir le principal moyen d’interaction des internautes avec le monde numérique.
Dans le secteur du SEO, il y a des risques que l’impact soit beaucoup plus important que ce à quoi l’on pourrait s’attendre.
Comme nous avons l’occasion de le voir, la plupart des résultats de la recherche vocale sont uniques. Autrement dit, ce n’est qu’un seul résultat qui est fourni pour certaines requêtes.
Dans cette situation, il ne serait plus pertinent d’envisager d’occuper la deuxième ou la troisième place. Vous n’aurez tout simplement aucune visibilité !
C’est pour cela qu’il est urgent pour tout professionnel du référencement ou tout business en ligne d’adopter, pendant qu’il est encore temps, les dispositions nécessaires pour s’accommoder à cette technologie.
Dans mon présent guide, j’ai pris le soin de vous apporter les raisons pour lesquelles une telle urgence se justifie.
J’ai également énuméré toutes les stratégies et astuces que je trouve pertinentes pour suivre cette tendance et bien optimiser les contenus.
Faites-en usage et n’hésitez pas à nous faire part de vos performances.
Quant à moi, je vous tiens au courant de mes progrès avec des cas pratiques, si jamais Google tient compte de mes contenus pour proposer des réponses vocales.
À bientôt !